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Exposition de Hachemi Ameur au complexe culturel de Chenoua, Tipaza
Autour de la miniature
15 Mai 2013

L’Office national de la culture et de l’information (ONCI) organise jusqu’au 31 mai au complexe culturel de Chenoua à Tipaza une exposition de Hachemi Ameur autour de la miniature.


Les passionnés de l’art de la miniature découvriront un artiste qui a révolutionné les arts musulmans pour les introduire dans la modernité. Il a changé le style et les techniques des arts islamiques avec une vision moderne et vivace.

Directeur de l’école régionale des beaux-arts de Mostaganem, il ne cesse, pour autant, de sillonner les plus grandes capitales du monde pour montrer, à travers ses œuvres, le génie des artistes algériens et leur conception de la beauté. Ces œuvres se distinguent d’ailleurs par une précision hors normes et par l’esquisse d’un patrimoine ancestral.

Hachemi Ameur est né en 1959 à Hadjout dans la wilaya de Tipaza. Il se découvre, dès son plus jeune âge, une passion très forte pour la peinture, et effectue ses classes régulièrement à l’Ecole supérieure des beaux-arts d’Alger de 1981 à 1985. Il se rend par la suite en Chine où il décroche un diplôme de l’Ecole des arts appliqués de Pékin. De retour en Algérie, il enseignera à l’École nationale des beaux-arts (ENBA) avant de rejoindre l’Ecole des beaux-arts de Mostaganem où il ouvre un atelier de miniatures. Il a, à son actif, plusieurs expositions en Algérie et à l’étranger.

Témoin de son temps, il devient rapidement le chef de file d’une conception à la fois classique et moderne de la peinture arabo-musulmane, la néo-miniature. Apprécié tant à Washington qu’à Varsovie ou à Pékin, cet artiste iconoclaste est d’une prolificité prodigieuse.

Ses œuvres transcrivent l’âpre quotidienneté de ses contemporains. En transgressant les dogmes, il réussit l’exploit de révolutionner un genre pictural entièrement centré sur les signes en un genre qui investit et mobilise le symbole et la métaphore.

«Hachemi Ameur s’inscrit dans la tradition des arts du livre arabomusulman, perpétuant ainsi la pratique et la sensibilité d’Al Wassiti, de Behzad, d’Aga Mirek, de Mohamed Racim... sur les traces des maîtres anciens tout en renouvelant un art oublié depuis la fin de l’âge d’or ; celui des dynasties omeyyade, abbasside et andalouse : tel est Hachemi Ameur, un artiste qui s’entête à redonner vie à une pratique oubliée ou presque, en tout cas une tradition figée depuis longtemps », dira de lui le peintre Ali Hadj Tahar.

Avec sa peinture, Hachemi Ameur rend à la miniature ses titres de noblesse. Sensibilité, raffinement et couleurs, sont les quelques caractéristiques d’une peinture algérienne qui renvoie vers la personnalité de son auteur. D’ailleurs tous ceux qui l’ont côtoyé s’accordent à affirmer qu’il est d’une bonté inégalable.

Il est d’ailleurs utile de souligner qu’il ne cesse d’encourager les artistes de tous bords, grâce au poste occupé au sein de l’école et il envoie ses étudiants régulièrement en stage à l’étranger, leur ouvrant ainsi d’autres horizons artistiques.

« Hachemi, tout en respectant les principes fondateurs et les règles essentielles de la création artistique des grandes écoles de la miniature depuis les Perses jusqu’à Mohammed Racim, dont il emprunte certaines techniques, " viole" la dogmatique des thèmes, des matériaux, des supports et même des techniques qui a toujours pesé sur cet art et compromis son évolution et son rayonnement
[...] L’artiste devient presque à son insu l’enlumineur de nos jours sombres», souligne Aziz Mouats qui nous restitue honnêtement une œuvre qui reste à découvrir, « surtout parce que notre artiste n’a pas encore tout dit », annonce Mohamed Bahloul.

Par : Kahina Hammoudi

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