Le récent match amical opposant l’Algérie à la Suède (4-3) à Stockholm a offert un contraste saisissant entre les failles criantes des Verts et leur capacité à réagir sous pression. Cette rencontre, loin d’être une simple préparation, a agi comme un révélateur des forces et faiblesses de l’équipe dirigée par Vladimir Petkovi􀀀, à l’approche des grands rendez-vous que sont la Coupe d’Afrique des Nations et les éliminatoires de la Coupe du monde 2026. Un début catastrophique, une réaction tardive

Dès les premières minutes, les Verts ont été submergés par une équipe suédoise disciplinée, appliquant un jeu collectif rigoureux et exploitant les erreurs algériennes. Le premier but, encaissé à la 14e minute, a marqué le début d’une période de 42 minutes chaotiques, où les Verts ont concédé quatre buts en raison d’erreurs défensives et d’un manque de cohésion. Les fautes de Ramy Bensebaini et Aïssa Mandi, notamment sur un penalty et une action menant au quatrième but, ont mis en lumière la fragilité de la défense.

Le gardien Anthony Mandrea, bien que parfois décisif, n’a pas su inspirer confiance, et des joueurs comme Farès Chaïbi ont affiché des limites. Cependant, la dernière demi-heure a vu une réaction encourageante. Les changements tactiques de Petković, notamment au milieu avec l’entrée de joueurs comme Youcef Atal et Yacine Benzia, ont permis aux Verts de marquer trois buts et de frôler l’égalisation. Cette résilience, bien que tardive, montre que l’équipe possède des ressources, mais qu’elle doit mieux gérer ses entames de match.

Des leçons à tirer pour Petkovi􀀀

Ce match a révélé plusieurs axes d’amélioration pour Petković. Tout d’abord, la défense doit être consolidée. Les erreurs individuelles, comme celles de Bensebaini et Mandi, ont coûté cher, et le choix du gardien titulaire reste un sujet de débat. Ensuite, le milieu de terrain nécessite une stabilité. Des joueurs expérimentés comme Nabil Bentaleb et Ismaël Bennacer restent des atouts, mais leur intégration avec des éléments comme Houssem Aouar doit être peaufinée pour créer une alchimie.

En attaque, la dépendance à Riyad Mahrez doit être réévaluée. Des joueurs polyvalents comme Amine Gouiri, Yacine Benzia ou Farès Chaïbi offrent des alternatives, tandis que des jeunes comme Amoura pourraient apporter un vent de fraîcheur. Petković doit oser faire des choix audacieux, même si cela signifie reléguer des cadres comme Mahrez ou Belaïli sur le banc.

Un test révélateur avant les échéances majeures

Cette défaite face à une Suède invaincue depuis un an (hormis une défaite surprise contre le Luxembourg) n’est pas anodine. Elle rappelle que les Verts, malgré leur domination en Afrique, doivent élever leur niveau pour rivaliser avec des équipes européennes de premier plan. Les progrès réalisés dans le dernier tiers du match, combinés à l’analyse des erreurs, offrent à Petković une feuille de route claire pour préparer la CAN et les éliminatoires du Mondial 2026. En conclusion, ce revers face à la Suède, bien que douloureux, est une opportunité.

Il met en lumière les faiblesses à corriger et les forces à exploiter. À Petković de faire preuve de pragmatisme pour bâtir une équipe compétitive, capable de briller sur la scène continentale et mondiale. Les supporters algériens, eux, espèrent que cette leçon portera ses fruits lors des prochaines échéances.