Dans un contexte de tensions persistantes au Moyen-Orient, le président américain Donald Trump a intensifié la pression sur le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu pour qu’il mette un terme à la guerre dans la bande de Ghaza. Selon des informations relayées par la chaîne israélienne Channel 12, Trump a exprimé cette demande lors d’un appel téléphonique de 40 minutes, lundi, qualifiant le conflit d’« épuisé » et insistant sur la nécessité d’y mettre fin pour ouvrir la voie à des avancées diplomatiques régionales.

Lors de cet échange, Trump a adopté un ton ferme, utilisant des formulations inédites de la part de l’Administration américaine, selon la chaîne. Il a souligné que la fin de la guerre était non seulement réalisable, mais également essentielle pour progresser sur deux fronts : un accord d’échange de prisonniers et des négociations plus larges avec des acteurs clés comme l’Iran et l’Arabie saoudite. « Il faut mettre fin à la guerre, elle s’est épuisée », aurait-il déclaré, ajoutant que cette démarche faciliterait les discussions diplomatiques.

Cette intervention de Trump intervient alors que les négociations pour un échange de prisonniers entre l’entité sioniste et le Hamas, qui détient des otages israéliens à Ghaza, semblent dans une impasse. Cependant, des signes de progrès ont été évoqués. Le Jerusalem Post a rapporté les propos d’un responsable israélien affirmant qu’« il y a une opportunité, des contacts et des développements ». Netanyahu lui-même a mentionné un « progrès significatif » dans les pourparlers, bien que les détails restent flous.

L’appel entre Trump et Netanyahu a également abordé le dossier nucléaire iranien, un sujet brûlant alors que des discussions entre Washington et Téhéran se poursuivent pour un nouvel accord. Selon le journal Yedioth Ahronoth, ce point a dominé la conversation, soulignant l’importance stratégique de la relation entre les États-Unis et l’entité sioniste face aux ambitions nucléaires de l’Iran. Du côté israélien, Netanyahu a réuni son ministre de la Défense, le ministre des Affaires stratégiques et le chef d’état-major pour discuter des prochaines étapes des négociations.

Cependant, le Premier ministre doit naviguer entre les pressions internationales, incarnées par l’appel de Trump, et les exigences de sa coalition, qui inclut des factions de droite opposées à toute concession significative dans le conflit à Ghaza. Ce développement marque une nouvelle phase dans les efforts pour résoudre le conflit à Ghaza, qui a causé des pertes humaines et des destructions massives. Alors que Trump pousse pour une désescalade, la question reste de savoir si Netanyahu pourra concilier les attentes américaines avec les dynamiques politiques internes dans l’entité sioniste. Une chose est sûre : cet appel téléphonique pourrait redéfinir les contours des négociations dans la région.