Les constructions illicites sont un frein au développement de la ville qui continue, malgré tous les efforts consentis par les responsables qui se sont succédé à la tête de l’Hôtel de ville et de la wilaya, de patauger dans le sous-développement urbanistique, présentant en certains endroits des visages hideux.

Peut-on éradiquer toutes les constructions  illicites de la ville de Mila ? La réponse est a priori négative car leur nombre dépasse l’entendement. Plus de 5.000   ont été recensées  dans les années  80/90, certaines ont été régularisées tandis que  d’autres ont été démolies par les services compétents pour non-conformité  ou pour occupation illégale de sols appartenant à l’Etat. Le problème des constructions illicites est un vrai casse-tête pour les responsables miléviens et  s’il fallait  démolir toutes les constructions illicites, Mila tomberait en ruines, chose inimaginable.  
Sennaoua, cité Bouyahia, Vieux Mila,  El Kharba… sont des quartiers de Mila avec une forte concentration  d’habitants dont la plupart ne possède aucun document ou acte légal de possession émanant de la conservation foncière. Les  lots de terrain sur lesquels sont érigées leurs villas ou leurs masures ont été achetés  sous seing privé et sont dépourvus de toutes commodités (gaz, électricité, eau) avant de s’en procurer plus tard de chez le voisin le plus proche. Avec le temps, ils ont réussi à installer leurs propres compteurs et aujourd’hui  ils ont tout ce qu’il faut sauf l’acte de propriété.
 Les constructions illicites ont été un frein au développement de la ville qui continue, malgré tous les efforts consentis par les responsables qui se sont succédé à a tête de l’Hôtel de ville et de la wilaya, de patauger dans le sous-développement urbanistique, présentant en certains endroits des visages hideux où pauvreté et manque d’hygiène se conjuguent au quotidien faisant dire au premier venu  que "Mila est un grand douar". Mila baigne, en outre, dans la ruralité des quartiers sus cités  sous toutes ses formes avec la présence de troupeaux de moutons, de chèvres et de bovins  broutant tout sur leur passage mais également de détritus en tous genres et ce,  au su et au vu de tout un chacun.