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Le Carnet du Midi
27 Décembre 2011

1901 L’Ange bleu
Marlène Dietrich, née Marie Magdalene Dietrich, est une actrice et chanteuse, née ce jour en Allemagne. Elle sera naturalisée américaine à 36 ans. Marlène cultive ses dons pour la musique et le chant, mais doit toutefois abandonner le violon à la suite d’une blessure du poignet. En 1922, elle joue ses premiers petits rôles au théâtre. Elle obtient aussi des rôles mineurs au cinéma. En 1930, elle devient célèbre avec le film L’Ange bleu de Josef von Sternberg qui sera sa muse. Il transforme cette actrice encore inconnue, aux cheveux platinés, en star au charisme à la fois ensorceleur et glacé. Opposée au régime nazi, Marlène Dietrich sera longtemps très proche de son cinéaste-Pygmalion, Josef von Sternberg, qui est juif. C’est avec l’appui de Kennedy qu’elle s’installe aux USA, Elle héberge en Californie l’acteur Jean Gabin, mal vu par Vichy pour son image "Front Populaire", et qui tente, sans trop de succès, une carrière américaine. Dans les années 1950, elle est une des victimes du maccarthysme et est inscrite sur la liste noire du cinéma. Elle entame une carrière de chanteuse reconnue sur les scènes du monde entier. Après une chute dans une fosse d’orchestre lors d’une tournée en Australie en 1975, Marlène Dietrich se retire définitivement de la scène. Elle décède à Paris en 1992 dans son appartement parisien.

1948 Acteur et vigneron
Gérard Depardieu, né ce jour à Châteauroux (Indre), est un acteur français. Il est également producteur de cinéma et de théâtre et est un producteur de vin. Il est occasionnellement réalisateur. Il grandit dans une famille prolétaire ouvrière au milieu de cinq frères et sœurs. Il passe plus de temps dans la rue qu’à l’école, qu’il quitte à l’âge de 13 ans. Au cours de son adolescence matériellement difficile, il se «débrouille» et commet quelques vols et trafics en tous genres, entre autres avec les G.I. de la base militaire américaine de sa ville natale. On le surnomme alors «Pétarou». En 1970, Michel Audiard lui procure un petit rôle dans Le Cri du cormoran le soir au-dessus des jonques. C’est en 1974 qu’il est pleinement révélé : son rôle de «gentil» voyou en cavale dans Les Valseuses. Il est un succès doublé d’un scandale de mœurs en raison des dialogues crus et de la sexualité débridée des personnages. Dans les années 1990, après, notamment, le succès de Cyrano de Bergerac, sa notoriété s’étend et le cinéma américain lui propose des premiers rôles. Il multiplie également les succès publics dans des comédies avec des rôles inattendus. Avec plus de 170 films tournés, il est sans doute l’un des plus importants acteurs français, tant pour les thèmes traités que pour l’éventail de ses rôles. Son grand appétit concerne également sa passion des affaires, il possède des vignobles en Anjou, à Panteleria, en Italie, au Maroc.

1957 L’artisan de la Soummam
Abane Ramdane, né le 10 juin 1920 à Azouza, dans la commune de Larbaâ Nath Irathen, était un homme politique algérien qui joua un rôle fondamental dans l’histoire de la Révolution algérienne. Il est considéré aujourd’hui encore comme le dirigeant «le plus politique» du FLN. Il est surnommé par certains l’architecte de la Révolution. Il obtient le baccalauréat série mathématiques avec mention «Bien» en 1941 au lycée Duveyrier de Blida. Au contact d’autres jeunes Algériens, il se forge alors et se cimente une conscience politique et nationale, dans une société villageoise rongée par la pauvreté et la misère. Abane est ensuite mobilisé et affecté pendant la Seconde Guerre mondiale, avec le grade de sous-officier, dans un régiment de tirailleurs algériens stationné à Blida, en attendant le départ pour l’Italie. Démobilisé, il entre au Parti du peuple algérien (PPA) et milite activement tout en travaillant comme secrétaire de la commune mixte de Châteaudun-du-Rhummel (Chelghoum Laïd). Recherché par la police française dans l’affaire dite du «complot de l’OS» (1950), il est arrêté quelques mois plus tard dans l’ouest du pays. Il est jugé en 1951, après avoir subi plusieurs semaines d’interrogatoire et de torture, et condamné à 5 ans de prison, 10 ans d’interdiction de séjour, 10 ans de privation des droits civiques et 500.000 francs d’amende pour «atteinte à la sûreté intérieure de l’Etat». Prisonnier politique, il est transféré en 1953 à la prison d’Albi dans le Tarn (sud-ouest de la France) où le régime carcéral, plus souple, lui permet de s’adonner à son loisir favori, la lecture, qui lui permet de forger sa culture et sa formation politique. Transféré à la prison de Maison Carrée au cours de l’été 1954, il est régulièrement tenu au courant des préparatifs de novembre 1954. Il met également en chantier et supervise la rédaction d’une base doctrinale destinée à compléter et à affiner les objectifs contenus dans la Proclamation du 1er Novembre 1954. Appuyé par Larbi Ben M’hidi, il fait adopter au Congrès de la Soummam du 20 Août 1956 un statut pour l’Armée de libération nationale (ALN) devant se soumettre aux «lois de la guerre» et, surtout, devenir une plateforme politique dans laquelle est affirmée la primauté du politique sur le militaire et de l’intérieur sur l’extérieur. Attiré à Tetouan dans un piège par ses compagnons d’armes, il sera étranglé ce jour par un des trois «B». A ce jour, la sépulture de Abane n’est pas encore connue.

1978 Mohamed Boukharouba
Mohamed ben Brahim Boukharouba, dit Houari Boumediène, né le 23 août 1932 à Aïn Hassaïnia (wilaya de Guelma) et mort le 27 décembre 1978 à Alger, est un colonel et un Homme d’État algérien. Militaire de carrière, chef de l’état-major général de l’Armée de libération nationale de 1959 à 1962, il occupe de hautes fonctions d’Etat, tel que ministre de la Défense sous Ben Bella, en septembre 1962, poste qu’il cumule avec celui de vice-Premier ministre durant la présidence d’Ahmed Ben Bella de septembre 1963 à juin 1965. Suite à un coup d’Etat militaire, Houari Boumediène devient le deuxième président de la République algérienne démocratique et populaire du 19 juin 1965 au 27 décembre 1978 tout en gardant son portefeuille de ministre de la Défense. Il a été président du Front de libération nationale durant son mandat à la présidence de la République. Il fut secrétaire général du mouvement des non-alignés de septembre 1973 à août 1976. Le jeune Mohamed Boukharouba assiste aux événements sanglants du 8 Mai 1945 à Sétif, Guelma et Kherrata. Il s’inscrit à Constantine, comme élève de langue et littérature arabes. Il étudie à la zaouïa Khattenia et à l’institut Ben Badis. Il entre, comme beaucoup de jeunes de sa génération aux Scouts musulmans, première pépinière du nationalisme algérien et milite à la base dans le parti nationaliste le plus radical, le Mouvement pour le triomphe des libertés démocratiques (MTLD). En 1950, il poursuit ses études à la Zitouna, de Tunis, mais le conservatisme somnolent de la vieille université de l’Olivier ne lui convient guère et il s’en va, un an plus tard, suivre au Caire, en auditeur libre, l’enseignement de la prestigieuse université religieuse al-Azhar et les cours du soir de l’école Khiddouia. Il ne peut compter alors que sur une maigre bourse et il gagne sa vie comme instituteur. Sous sa direction, plusieurs actions sont entreprises en vue d’estomper sur le plan intérieur, les tensions nées de la guerre d’Indépendance. En 1968, il réussit à faire évacuer la base militaire occupée par la France à Mers El-Kébir (Oran) ; alors que sur le plan économique, il opte pour le modèle socialiste et fait construire sur la base de ce choix beaucoup d’usines et d’écoles. Il contribue surtout, le 24 février 1971, au nom du principe de la récupération des richesses nationales, à la nationalisation des hydrocarbures, au grand dam de la France. Il décèdera ce jour de la maladie de Waldenström.


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