À l’occasion de la Foire commerciale intra-africaine (IATF 2025), qui s’est tenue du 4 au 10 septembre 2025 à Alger, le ministre de la Culture et des Arts a mis en lumière le rôle central des industries créatives dans le développement économique et le renforcement des échanges commerciaux à travers le continent africain.

Lors de sa visite au stand du ministère au Palais des Expositions des Pins Maritimes, le ministre a souligné que la culture constitue non seulement un vecteur de paix, mais aussi une véritable locomotive pour stimuler la croissance économique en Afrique.
Cette déclaration reflète une ambition forte : faire de la culture un pilier stratégique du développement économique et commercial du continent.

La culture, moteur du développement économique africain

Le ministre a insisté sur la nécessité d’intégrer la culture dans les dynamiques de développement économique, en mettant l’accent sur les industries créatives.
Ces dernières englobent une variété de secteurs, tels que le cinéma, le théâtre, les arts visuels, la musique, la littérature, ou encore l’art culinaire, qui représentent un potentiel économique significatif. En valorisant ces domaines, l’Afrique pourrait non seulement diversifier ses sources de revenus, mais aussi renforcer son positionnement sur la scène internationale grâce à son riche patrimoine culturel.
Les industries créatives, souvent sous-estimées dans les stratégies économiques, offrent des opportunités uniques pour stimuler l’innovation, créer des emplois, et promouvoir l’identité culturelle africaine. Le ministre a rappelé que les manifestations culturelles, telles que les festivals artistiques ou les expositions organisées en marge de l’IATF, jouent un rôle clé dans la mise en valeur de ces industries. Elles permettent de connecter les acteurs culturels aux opportunités commerciales, tout en offrant une vitrine mondiale pour les talents africains.
Cette approche vise à transformer la culture en un levier économique durable, capable de rivaliser avec d’autres secteurs traditionnels comme l’agriculture ou l’industrie.

Une dynamique culturelle à Alger pour accompagner l’IATF

La participation du ministère de la Culture et des Arts à l’IATF 2025 illustre cet engagement à promouvoir les industries créatives. À travers un programme riche et varié, les institutions culturelles relevant du ministère, telles que les musées, les centres d’arts, et les monuments historiques, ont contribué à créer une dynamique culturelle à Alger. Ce programme, conçu pour accompagner cet événement économique majeur, a mis en avant la richesse et la diversité du patrimoine africain tout en intégrant des outils technologiques modernes pour en optimiser la visibilité.
Le stand du ministère, supervisé par l’Office national de la culture et de l’information (ONCI), a incarné cette vision en alliant authenticité et modernité. Les responsables du stand ont présenté une approche novatrice, combinant la valorisation du patrimoine culturel africain avec des supports numériques et interactifs. Cette fusion entre tradition et innovation a permis de captiver l’attention des visiteurs, qu’ils soient professionnels du commerce, acteurs culturels, ou simples curieux, tout en illustrant le potentiel des industries créatives à générer de la valeur économique.

Empreintes africaines : Une exposition au cœur de la créativité

L’un des moments forts de la visite du ministre a été sa halte à l’exposition artistique « Empreintes Africaines », organisée dans le cadre des Journées créatives africaines (CANEX 2025), un événement parallèle à l’IATF. Cette exposition a mis en lumière la créativité africaine à travers une sélection d’œuvres reflétant la diversité et la richesse des expressions artistiques du continent. Peintures, sculptures, installations numériques, et autres formes d’art visuel ont offert un panorama vibrant de la scène culturelle africaine contemporaine.
« Empreintes Africaines » ne se contente pas de célébrer l’esthétique, mais incarne également une réflexion sur l’identité africaine et son rôle dans le monde globalisé. En mettant en avant des artistes émergents aux côtés de figures établies, l’exposition a souligné l’importance de soutenir les talents locaux pour stimuler l’économie créative.
Cette initiative s’inscrit dans une démarche plus large visant à positionner l’Afrique comme un acteur majeur dans les industries culturelles mondiales, tout en renforçant les échanges intra-africains à travers l’art.

CANEX Book Factory : Une reconnaissance de l’édition africaine

Un autre temps fort de l’IATF 2025 a été la cérémonie de remise des prix « CANEX Book Factory », présidée par le ministre. Cet événement, dédié à l’édition africaine, a réuni des experts internationaux, incluant des universitaires et des professionnels du livre d’Algérie, du Kenya, et des États-Unis.
Ce jury prestigieux a récompensé des œuvres et des initiatives qui mettent en avant la littérature africaine, un secteur clé des industries créatives.
La cérémonie a mis en lumière le dynamisme de l’industrie de l’édition en Afrique, un domaine qui gagne en importance grâce à l’émergence de nouveaux auteurs et à l’adoption de technologies modernes dans la production et la distribution des livres. En soutenant les éditeurs africains, l’initiative CANEX Book Factory vise à renforcer la visibilité des récits africains sur la scène internationale, tout en stimulant les échanges commerciaux dans ce secteur.
Le ministre a salué cette démarche, soulignant son rôle dans la promotion de la diversité culturelle et dans la création d’opportunités économiques pour les acteurs du livre.

La culture comme vecteur de paix et d’unité

Au-delà de son impact économique, la culture joue un rôle essentiel dans la promotion de la paix et de l’unité en Afrique. Le ministre a rappelé que les événements culturels, tels que ceux organisés lors de l’IATF, permettent de rapprocher les peuples africains en célébrant leur héritage commun tout en respectant leurs singularités. Les festivals, expositions, et autres manifestations artistiques constituent des espaces de dialogue et d’échange, favorisant une meilleure compréhension mutuelle entre les nations du continent.
En intégrant la culture dans les stratégies de développement économique, l’Afrique peut également renforcer son soft power à l’échelle mondiale.
Les industries créatives, en mettant en avant des récits, des images, et des sons uniques, permettent au continent de se positionner comme un acteur culturel influent, capable de rivaliser avec les grandes puissances culturelles. Cette approche ne se limite pas à la valorisation du patrimoine, mais inclut également l’innovation, notamment à travers l’utilisation des technologies numériques pour diffuser les contenus culturels à une audience mondiale.

Une vision pour l’avenir des industries créatives

La participation de l’Algérie à l’IATF 2025, à travers l’engagement du ministère de la Culture et des Arts, marque une étape importante dans la reconnaissance des industries créatives comme moteur de développement économique.
En accueillant cet événement majeur, l’Algérie démontre sa volonté de jouer un rôle de leader dans la promotion des échanges intra-africains, non seulement dans les secteurs traditionnels, mais aussi dans le domaine culturel.
Le ministre a appelé à une mobilisation accrue des acteurs culturels et économiques pour soutenir les industries créatives. Cela inclut des investissements dans les infrastructures culturelles, la formation des jeunes talents, et le développement de partenariats régionaux pour renforcer les chaînes de valeur dans les secteurs comme le cinéma, la musique, ou encore l’édition. Ces efforts, combinés à une collaboration étroite entre les gouvernements, les institutions culturelles, et le secteur privé, pourraient transformer les industries créatives en un pilier économique durable pour l’Afrique.

Un tournant pour l’économie culturelle africaine

L’IATF 2025 a offert une plateforme unique pour mettre en lumière le potentiel des industries créatives africaines. À travers des initiatives comme l’exposition « Empreintes Africaines » et les prix « CANEX Book Factory », l’Afrique affirme sa volonté de valoriser son patrimoine culturel tout en l’inscrivant dans une dynamique économique moderne. Les déclarations du ministre de la Culture et des Arts reflètent une vision ambitieuse : faire de la culture un moteur de croissance, d’unité, et de rayonnement pour le continent.
En combinant authenticité et innovation, l’Algérie et ses partenaires africains posent les bases d’une économie culturelle dynamique, capable de répondre aux défis du XXIe siècle.
Cette foire commerciale intra-africaine aura non seulement renforcé les échanges commerciaux, mais aussi rappelé que la culture, loin d’être un simple ornement, est une force vive au service du développement et de la cohésion africaine.