Désormais, l’auto-entrepreneur peut accéder au secteur du tourisme sans encombre. Son statut défini dans un cadre réglementaire de micro-entreprise lui permet de fournir des prestations de service touchant l’accueil des touristes, guide de tourisme, restauration et transport.

C’est le dernier accord signé entre le NASDA (agence nationale d’appui et de développement de l’entreprenariat) et le ministère du Tourisme qui va autoriser les auto-entrepreneurs à activer dans un secteur fort rentable.
Selon Abdelaziz Madoui, directeur de la formation au ministère du Tourisme « le développement de l’auto-entreprenariat pourra être bénéfique pour les jeunes mais être également un objectif de croissance que fixe le secteur du tourisme ».
Ce responsable déclare à l’occasion d’une conférence organisée par l’ANCA (association nationale des commerçants et artisans) que « des domaines d’activité rentables mais souvent saisonniers doivent être laissés aux micro-entreprises lancées par des jeunes auto-entrepreneurs »
Ce dernier profite de l’occasion pour appeler les jeunes à investir ce créneau d’autant que l’offre touristique tend à se diversifier. « Des domaines tel que l’hôtellerie, l’accueil, les services de transport de touristes, l’organisation d’activités ludiques et de loisirs pour les  vacanciers sont perçues comme des voies pour revitaliser le tourisme ». Il rappelle en effet « les avantages accordés par la nouvelle loi sur l’entreprenariat qui permet d’obtenir des avantages fiscaux et les supprimer dans certains cas ». Des décisions importantes comme la mise en place du visa électronique permet d’attirer un flux de touristes importants et du coup, peut constituer un segment d’exploitation pour l’auto-entrepreneur dans ses prestations de service touchant le tourisme. Selon El Hadj Tahar Boulenouar, président de l’ANCA « l’Algérie compte aujourd’hui 30.000 auto-entrepreneurs  mais cela reste limité du fait que  certaines micro-entreprises restent sans activité faute d’orientation et d’accompagnement ». Il faut savoir cependant que la loi sur l’auto-entreprenariat permet aux jeunes et fonctionnaires de créer leurs propre activités ou sont exclus les professions libérales et réglementées. Les auto-entrepreneurs ne sont pas dans l’obligation d’obtenir un registre de commerce ou d’un local. Ils bénéficient d’une allocation forfaitaire de 0,5% du chiffre d’affaires et d’une couverture sanitaire par la CASNOS. Avec ces facilités, il est sûr que les activités qui sont lancées par les auto-entrepreneurs peuvent contribuer à réduire le chômage et de lutter contre les activités de l’informel.