«Ighil Mehni, la citadelle de la Kabylie maritime» est le titre du documentaire que vient de réaliser Mourad Hammami dans le cadre des activités de Mizrana Production. Il s’agit d’un documentaire d’une durée de soixante-dix minutes qui raconte un très beau village de la Kabylie maritime, Ighil Mehni. Ce dernier est situé dans la commune d’Aghrib à une quinzaine de kilomètres au sud de la ville balnéaire d’Azeffoun et à près de cinquante kilomètres au nord de la ville de Tizi-Ouzou. Ce travail s’isncrit, selon Mourad Hammami, dans le cadre d’une série de documentaires sur les villes et les villages de Kabylie. L’équipe de Mizrana Production a ainsi mis le zoom et s’est déployée pendant une longue période pour mettre en valeur Ighil Mehni, un paisible village de la région qui est également le village natal de la chanteuse H’nifa ayant bercé des générations entières de femmes kabyles. Le même village a donné naissance à l’homme sage Mhand Wava qui fut le digne successeur de Cheikh Mohand Oulhocine après sa mort. Pendant plus de huit ans, il était responsable de l’école de la pensée kabyle érigée à Aït Ahmed dans la région d’Aïn El Hammam. Ighil Mehni est aussi le village natal de plusieurs héros de la Guerre de libération nationale dont les chefs de guerre comme Hammadi, Iguertsira et Aba qui ont joué un rôle des plus importants durant la Révolution algérienne contre le colonialisme français. Ce documenatire est, donc, une occasion de revisiter l’association qui porte le nom de H’nifa, de parler de ses enfants, de ses jeunes, de l’histoire antique, de la jeunesse etc. Ce documentaire permet, enfin, de faire sortir de l’anonymat le village Ighil Mehni.

Colloque national
Kateb Yacine revisité à la maison de la culture
La maison de la culture Mouloud-Mammeri de Tizi Ouzou a abrité cette semaine un colloque national sur la vie et l’œuvre de Kateb Yacine. Le colloque a été organisé par la direction de la culture de la wilaya et a permis, malgré l’absence du public, à plusieurs universitaires de revenir sur le parcours théâtral de Kateb Yacine. Les organisateurs ont choisi de focaliser sur la fecette de dramaturge de Kateb Yacine. Une exposition a été, à cet effet, tenue dans les halls de l’établissement culturel. Après l’ouverture du colloque, il a été procédé à la lecture du poème dramatique intitulé le Vautour, suivi d’une conférence donnée par l’universitaire Mohamed Lakhdar Maougal qui a parlé de «le théâtre de Kateb Yacine, de l’écrit à l’oral». De son côté, l’enseignante à l’université de Tizi-Ouzou, Aini Betouche, a parlé de la contestation et ses procédés dans le Bourgeois sans culotte» de Kateb Yacine. Une autre communication a été donnée par Malika Oulkhou, docteur en langue et civilisation française, sur l’émigration vue par Kateb Yacine dans Mohamed prends ta valise. Enfin, Zoubeida Mameria, inspectrice au minsitère de la Culture et écrivaine a développé le thème de Kateb Yacine et l’imaginaire collectif. Un documentaire intitulé Kateb Yacine, l’homme des certitudes, poète des opprimés, réalisé par Ali Fatah Ayadi, a été diffusé devant un public très timide lors de la deuxième journée qui a vu toutes les autres conférences annulées suite à la défaillance des conférenciers et du public, selon les organisateurs.