Les bennes à ordures situées, pour la plupart des marchés couverts, juste à l’entrée de ces lieux très tréquentés, ne risquent pas de passer inaperçues. En fait elles sont repérables à des mètres à la ronde vu les relents nauséabonds qu’elles dégagent. En plus de cette image désolante offerte elles sont, en outre, de graves sources de nuisances pour les riverains.

À quelques jours du mois sacré de Ramadan qui, dit-on, doit être accueilli dans une hygiène irréprochable, les marchés de la capitale, au contraire des foyers, ont dédaigné quant à eux de faire le grand nettoyage pour accueillir le mois sacré et sont même de plus en plus sales.
Les ordures en effet s’amoncellent partout et ont atteint des volumes "proprement" inquiétants menaçant la santé publique et attirant des hordes d’animaux errants. Avec la chaleur étouffante, régnant ces derniers temps, les fruits et légumes se gâtent plus rapidement et de ce fait il y a bien plus de déchets, quand on n’arrive pas à refourguer aux clients la marchandise avariée. 
Les poubelles situées, pour la plupart des marchés couverts, juste à l’entrée, ne risquent pas de passer inaperçues, déjà elles sont repérables aux relents nauséabonds qu’elles dégagent de très loin. En plus de l’image désolante qu’elles offrent elles sont de véritables sources de nuisances pour les riverains et les clients qui font contre mauvaise fortune bon cœur, n’ayant pas d’autre alternative, les marchés de la capitale présentant tous, à plus ou moins grave degré, le même aspect repoussant. « Nos marchés sont le réceptacle de tout ce qui est négatif : poubelles, saleté, mauvaises odeurs, mouches, moustiques, animaux errants… Les marchés pourtant sont censés être parfaitement propres et conformes aux normes d’hygiène. Mais c’est loin d’être le cas chez nous », nous dira un citoyen. Notre interlocuteur poursuivra sur sa lancée : « C’est le même cas dans tous les marchés de la capitale. Partout c’est très sale ». Plus grave les détritus débordant des ces poubelles ont fini par envahir même les rues avoisinantes des marchés, ce qui ne manque de générer le mécontentement des familles. Ces dernières en rejettent la responsabilité sur le dos des commerçants. Une dame abordée au marché de fruits et légumes Ali-Mellah dans la commune de Sidi M’hamed, nous dira d’un air désabusé : « Les commerçants sont très sales et ne font même plus attention aux ordures qui les entourent. Bien au contraire ils aggravent chaque jour un peu plus ces dépotoirs en jetant Ies produits avariés et les embalages n’importe où. Ils ne prennent même pas la peine de les mettre dans des sacs et les laissent pourrir sur place ». Notre interlocutrice après un grand soupir poursuivra : « À cause de cet incivisme on est harcelé par les nuées de moustiques. Nos enfants surtout sont confrontés aux risques de maladies véhiculées par l’insalubrité et les parasites divers ». Ces situations malheureusement font partie intégrante des décors de nos cités et on a même fini par s’y habituer. Certaines communes ont toutefois décidé de réagir en se procédant à des opérations de nettoyage avant l’arrivée du mois de Ramadan. L’ assemblée populaire communale de Sidi M’hamed, selon l’un de ses responsables, a l’intention de déployer à partir d’aujourd’hui des équde la locaalité et ce jusqu’au 18 du mois courant. Même si ces opérations de nettoyages restent limitées dans le temps, le souhait des citoyens est que les autres communes suivent cet exemple.
H. A.