Depuis quelques jours, une tension est enregistrée sur la semoule. La situation est imputée selon certains aux défaillances de la distributionalors que d’autres parlent de tentative de spéculation. Des consommateurs peinent à trouver cette denrée où elle reste introuvable depuis quelques jours. Une situation inconfortable pour un produit essentiel à la consommation courante qui a déjà fait des mécontents. Pourtant, le gouvernement a assuré dernièrement par le biais du ministère du Commerce que

« les produits agro-alimentaires sont disponibles en quantités pour des mois.» à cela, il faut rappeler les bonnes performances de la céréaliculture avec ces 41 millions de quintaux durant l’année 2022. Un chiffre appelé à évoluer malgré la remontée des cours mondiaux sur le blé. Cela dit, cette situation n’a pas laissé indifférent les représentants des commerçants. Le président de l’association nationale des commerçants et artisans (ANCA) El Hadj Tahar Boulenouar regrette dans une déclaration médiatique que « cette situation est due à des défaillances dans la distribution.» Il indique également que « certaines minoteries qui sont alimentées quotidiennement en quantités suffisantes approvisionnent au détriment des consommateurs, des usines agro-alimentaires.»

L’OAIC qui assure la distribution et l’approvisionnement en céréales au niveau national a toujours honoré les commandes publiques. D’autant que la production céréalière s’est nettement améliorée durant l’année dernière et en ce début 2023. Un autre argument fait valoir la thèse d’une surfacturation du produit par les grossistes aux commerçants détaillants qui ont refusé de l’acheter, estimant le tarif plus onéreux que d’habitude. Ces pratiques à maintes reprises dénoncées tentent de se frayer un chemin, créant ainsi la rareté et donc la spéculation sur un produit de première nécessité. L’association nationale de protection des consommateurs (APCOCE) a réagi à cette situation en déplorant ces tentations spéculatives. « Ce genre de manoeuvres dont l’achat sans facture s’apparente à de la spéculation » souligne le président de cette association, Mustapha Zebdi. Pour lui « la loi sur la spéculation est toujours en vigueur » mais ajoute-il « pour le moment, nous n’avons pas reçu de plaintes de la part des commerçants ou grossistes ». Le président de l’association estime que « les grossistes et patrons de minoteries doivent négocier avec les pouvoirs publics tout ce qui est de leurs droits.» Autrement dit, il ne faut pas prendre en otages les consommateurs sur des produits de première nécessité que l’état garantit sa disponibilité.