Dans un match haletant disputé ce mardi au stade Houcine s Aït Ahmed de Tizi Ouzou, pour la 10e et dernière journée des qualifications africaines du groupe G pour la Coupe du monde 2026, l’équipe nationale algérienne a arraché une victoire méritée et spectaculaire face à l’Ouganda (2-1). Menés au score à la mi-temps, les Fennecs ont renversé la vapeur en seconde période, offrant un spectacle de résilience et de talent pur.
Dès l’entame, les Ougandais ont surpris en prenant l’avantage, forçant les Algériens à se réorganiser. Mais sous l’impulsion du sélectionneur Vladimir Petković, les Verts sont revenus transformés après la pause. Les changements tactiques – injections de fraîcheur et de créativité – ont insufflé une dynamique offensive irrésistible. Les Aigles de Carthage ont dominé les débats, multipliant les assauts sur la défense adverse.
Le tournant arrive à la 81e minute : un penalty sifflé pour l’Algérie, magistralement converti par l’attaquant vedette Mohamed Amine Amoura, qui égalise et rallume l’espoir (1-1). Mais les guerriers du désert n’en restent pas là. Dans les arrêts de jeu, à la 90+9, un second penalty est accordé. Amoura, encore lui, trompe le gardien ougandais d’un tir , signant un doublé légendaire et scellant la "remontada" (2-1). Ce but tardif, arraché dans la sueur et la détermination, envoie une onde de choc dans le stade en fusion.
Les ajustements de Petković ont été décisifs : l’entrée de Haj Moussa en lieu et place de Riyad Mahrez, ainsi que celles de Cherqi, Dorval, Qabal et Chaïbi, ont revitalisé les ailes et l’axe offensif. Ces rotations ont apporté de la profondeur et de la vitesse, transformant une équipe acculée en machine de guerre. "C’est la force collective qui fait notre succès", pourrait-on résumer, après une prestation où la solidarité a primé sur l’individualisme.
Grâce à ce succès in extremis, les Verts totalisent 25 points en tête, avec sept longueurs d’avance sur l’Ouganda (18 points). Un parcours quasi-parfait : huit victoires, un nul et une seule défaite. Cette suprématie arithmétique valide les ambitions des Fennecs, qui se positionnent idéalement pour une qualification historique au Mondial 2026, co-organisé par les États-Unis, le Canada et le Mexique.
Cette victoire dope la confiance des supporters algériens, en liesse dans les rues d’Alger et de Tizi Ouzou. Elle propulse aussi les joueurs vers l’avenir, avec la même ferveur et les rêves intacts. Petković, maître tacticien, a su insuffler un esprit conquérant : l’Algérie n’est plus une équipe de transition, mais un prétendant sérieux.