Traditionnellement attirés par le jeu rapide, les Verts  travaillent également à se construire une attaque solide sur demi terrain en conservant une balle vivante. Avec Tahar Labane en organisateur à côté de Bouakaz Yacine et Benkahla Aziz «une identité de jeu à deux vitesses» est possible. Boudrali et Hadj Ali montrent le chemin aux nouveaux capés «Un jeu toujours basé sur une bonne défense».

Pour préparer le  21e championnat du monde 2009 prévu en Croatie, l’équipe nationale algérienne messieurs sera en regroupement à partir de demain et ce jusqu’au 08 janvier 2009, à Alger. Le lendemain, elle partira à Paris pour participer, du 09 au 12 Janvier 2009, au 22e tournoi international  « Bercy Paris » France. Les Fennecs termineront  la phase finale en disputant  un match amical à Paris, face au club de la D 1 française, «Paris Handball Club».
Ce n’est que le 15 janvier que le sept algérien mettra le cap sur la Croatie pour participer au championnat du monde qui débutera le 16 janvier 2009. S’il pouvait faire chauffer la balle par un moyen quelconque, histoire que personne ne puisse la garder en main, le staff de la sélection le ferait probablement.
L’équipe algérienne est en train de naître, plusieurs cadres ont quitté le club Algérie : elle ne veut pas perdre de temps mais, à l’inverse, en gagner sur les 30 secondes réglementaires en attaque. Historiquement, l’Algérie a souvent privilégié le jeu sur la longueur. D’un match à l’autre, en contre-attaque pure ou en jeu de transition, les Verts  sont redoutables par nature. On se souvient de Abderazak Hammad, jeune retraité qui se trouve en France à Château neuf,  lancé comme un Bull à pleine vitesse, d’un Loukil Ahmed volant, ou même beaucoup plus tôt de  Bouanani ou Nedjel, le meilleur joueur de l’équipe algérienne. Et la jeune génération au pouvoir, avec ses qualités athlétiques, pousse cette caractéristique encore plus haut.

«Un jeu en mouvement
aussi sur demi-terrain»
Le sélectionneur n’a pas véritablement eu le choix non plus. La sélection n’a jamais vraiment fait le poids pour jouer placée malgré des pivots bien nés mais qui sont restés au bord de la route, à l’instar de Boudrali. Cette année, tous les joueurs s’accordent à reconnaître que Hamza Toum, le joueur du MC Alger, peut enfin devenir une véritable menace très près des sept mètres.
De quoi fixer certaines défenses en attaque sur de courtes séquences. Mais cela peut-il suffire ?
«On va être contraints à être très forts sur le demi terrain (zone adverse) parce que tout le monde sait bien qu’il faut stopper l’équipe algérienne dans son jeu rapide», explique le coach. Tous les adversaires vont nous couper l’intérieur, c’est culturel.
Il va y avoir des réflexes de compression défensive. Le jeu en mouvement devra être aussi sur le demi-terrain. Cela devra se faire avec beaucoup de rythme. Le spacing (les déplacements des joueurs dans les espaces libres) doit être très fin.

«Un jeu très ambitieux»
Quand un «trou» ne se crée pas assez vite d’un côté de la défense, il faut aller de l’autre en une ou deux passes. Les transferts à l’opposé étaient l’axe prioritaire de travail au tout début du stage de préparation à Alger.
Du pur réflexe, facile à dire, difficile à appliquer. «C’est un jeu qui est, il est vrai, très ambitieux parce qu’il paraît simple», consent le sélectionneur. L’association de joueurs rapides et techniques le rend envisageable.
En décalant certains joueurs polyvalents, l’entraîneur des Verts a comblé sans le vouloir l’un des manques récurrents des Fennecs, celui de demi-centre meneur créateur, de quoi valoriser une «identité de jeu à deux vitesses».
W. A.