La jalousie est un sentiment purement naturel lorsqu’il existe à des doses modérées. Cependant, quand il imprègne une relation, quelle que soit sa nature, il risque de rendre les échanges entre personnes insupportables.

La jalousie n’est pas souvent une émotion associée aux relations amoureuses, elle fait son apparition dès le tendre âge de l’individu et se manifeste entre les frères, elle existe aussi dans les rapports entre filles à l’école, la rue, l’université, dans les fêtes de mariage.
La jalousie n’est donc pas exclue des relations interpersonnelles quel que soit leur cadre ou leur contexte. Cependant, entre les femmes cette jalousie a souvent une connotation bien plus profonde. L’être humain est parfois en proie à des sentiments tellement contradictoires qu’il ne comprend pas leur provenance.
Mais si nous nous attardons un instant sur l’origine de nos sentiments, que nous essayons d’analyser nos émotions et que nous remontons un peu plus loin dans notre histoire personnelle, nous trouverons quelques explications bien rationnelles.
Qui n’a jamais connu la jalousie ? Elle existe dans toutes les cultures. Selon les individus, les origines de ce sentiment sont diverses. Manque de confiance, projection, refoulement, absence d’estime de soi, dévalorisation ou désir d’être toujours le plus impressionnant de tous sont autant de motifs qui peuvent pousser la personne à éprouver ce sentiment.
La jalousie au sein des membres d’une fratrie est souvent un problème qui alarme les parents qui l’associent parfois à la haine. Ne vous inquiétez pas si vos enfants se jalousent entre eux, se disputent votre amour, s’arrachent les jouets et se critiquent en permanence.
Ils ne se détestent sûrement pas, mais leur jalousie marque une forme de rivalité instinctive. Ils désirent à tout prix être vos préférés et pour cela, ils font la course pour arriver à gagner votre amour. Face à la jalousie fraternelle, les parents doivent démontrer à leurs gosses qu’ils les aiment inconditionnellement et équitablement.
La jalousie féminine en est une forme fréquente qui apparaît souvent entre les femmes, amies, cousines ou collègues. Elle est plus jolie que moi, plus instruite, plus désirable, bien dans sa peau, charmante, sociable, les femmes recherchent toujours dans l’autre ce qui fait défaut ou ce qu’elles croient absent chez elles. Ce type de jalousie provient souvent d’un sentiment d’infériorité par rapport aux autres et d’un manque d’estime de soi. La femme contemple ses défaillances et se compare à d’autres femmes qui lui sont différentes, elle s’enferme alors dans le cercle vicieux de la jalousie et se mortifie intérieurement en inventoriant ses défauts et en observant les qualités d’autrui.
La jalousie es présente, aussi, en milieu professionnel, mais là, elle a plus un aspect compétitif entre les collègues, hommes ou femmes, qui cherchent à être les plus brillants pour atteindre le sommet de l’échelon social. Ce type de jalousie est somme toute légitime, surtout qu’il représente un fort stimulant sur le plan professionnel.
La jalousie imprègne aussi les relations amoureuses parfois même sans cause apparente. L’envie de posséder l’autre ainsi que l’appréhension de le perdre sont souvent à l’origine de ce sentiment qui, à des doses modérées, sert de booster le désir des partenaires.
La jalousie reste un sentiment courant : dès l’enfance, nous avons besoin d’être aimés, choyés, voire préférés ! Ce sentiment peut alors apparaître envers l’un des parents, un frère ou une soeur. D’ailleurs, Freud écrivait qu’il n’est pas normal de ne pas éprouver de jalousie. Selon lui, ce serait même un besoin ! Il est vrai que l’on observe ce sentiment dans toutes les cultures, mais il serait toujours nécessaire lorsqu’on éprouve ce sentiment de s’attarder sur sa genèse afin qu’il ne dégénère pas.