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Le Carnet du Midi
2 Novembre 2011

1975 Une figure de l’art italien
Pier Paolo Pasolini est un écrivain, scénariste et metteur en scène italien né le 5 mars 1922 à Bologne. Il est notamment connu pour sa réalisation de L’Évangile selon saint Matthieu en 1964, nommé à trois reprises aux Oscars, des Contes de Canterbury en 1972 qui remporta l’Ours d’or à la Berlinale ou des Mille et une nuits en 1974, qui a été présenté au Festival de Cannes.
Avec plus de quatorze prix et neuf nominations, Pier Paolo Pasolini s’est affirmé dans le monde du cinéma et est reconnu comme l’une des figures centrales de l’art italien dont l’œuvre engagée a marqué les critiques, malgré une vie mouvementée. Après de brillantes études, il fréquente les cinés clubs. Les films de René Clair le passionne. Après la Seconde Guerre mondiale, il adhère au parti communiste. Il part pour Paris pour assister au Congrès mondial de la paix. En octobre, il est accusé de détournement de mineur et autres actes obscènes en public. Ses adversaires politiques se réjouissent du scandale et lui reprochent son homosexualité tandis que les dirigeants du PCI d’Udine décident de l’exclure du parti. L’exercice de l’enseignement lui est également interdit. Alternant son travail de cinéaste avec celui d’écrivain, il écrit, pendant cette période, des critiques dans l’hebdomadaire Il Punto. Il réalise un court-métrage sur une reconstruction cinématographique de la Passion du Christ, écrit pendant le tournage de Mamma Roma sous le titre de La Ricotta. Le film sort en salles le 1er mars 1963, accueilli par un public peu enthousiaste. Le jour même de sa sortie, il est accusé d’«insulte à la religion d’État». Alberto Moravia en dira : «L’accusation était celle d’insulte à la religion. Beaucoup plus juste aurait été d’accuser le réalisateur d’avoir insulté les valeurs de la petite et moyenne bourgeoisie italienne.»
Dans la nuit du 1er au 2 novembre, Pasolini est tué de manière brutale à coups de bâton et écrasé avec sa propre voiture sur la plage d’Ostie, près de Rome. L’homicide est attribué à un jeune Romain de 17 ans, Giuseppe Pelosi, qui se déclare vite le seul responsable de la mort de Pier Paolo. Pelosi est condamné pour meurtre au premier degré. En décembre 1976, sa peine est confirmée par la cour d’appel.

1979 L’ennemi public N°1
Jacques René Mesrine, né le 28 décembre 1936, est un criminel français ayant opéré principalement en France mais aussi au Québec, en Espagne et une fois en Suisse, en Italie et en Belgique, à Bruxelles plus précisément. Il est surnommé «L’homme aux mille visages» ou, à tort de son propre aveu, «le Robin des Bois français». Déclaré «ennemi public numéro un» au début des années 1970, il est notamment connu, en France, pour des braquages médiatisés et pour ses évasions.
Il est issu d’une famille bourgeoise. Renvoyé du lycée pour violences envers le proviseur, il deviendra représentant en tissu. Marié brièvement à l’âge de 19 ans il s’engage dans la guerre d’Algérie comme parachutiste commando. Il a été membre de l’OAS en 1961. Il participe à de nombreux cambriolages dès l’âge de vingt-trois ans. Le 2 décembre 1965, il est arrêté à Palma de Majorque en train de voler des documents politiques dans le bureau du gouverneur militaire. La police locale le soupçonne de travailler pour les services secrets français. Il est condamné à six mois de prison.
Le 6 juin, il doit comparaître pour une petite affaire de chèques sans provisions mais il s’évade du tribunal de Compiègne en prenant en otage le président du tribunal, grâce à une arme dissimulée dans les toilettes par un complice. Durant son séjour en prison, il écrit son autobiographie L’Instinct de mort, qui paraît en février 1977. Incarcéré pour 20 ans pour attaques à main armée, il s’évade de la prison de la Santé. Mesrine nargue les autorités en donnant des entretiens à des journalistes. Il va jusqu’à menacer Alain Peyrefitte, ministre de la Justice de l’époque. Il enlève le milliardaire Henri Lelièvre. Après vingt-huit jours d’enlèvement, il demande une rançon de six millions de francs et demande à Henri Lelièvre de choisir une personne de confiance pour l’apporter. Dès lors, il devient l’ennemi public numéro un en France. En août, une unité anti-Mesrine est créée. Le vendredi 2 novembre 1979 à 15h15, Mesrine, au volant de sa voiture avec sa compagne Sylvia Jeanjacquot, est encerclé par les hommes de la BRI, porte de Clignancourt à Paris. Un camion bâché, qui s’est inséré devant son véhicule, dissimule des tireurs qui ouvrent le feu sur lui et sa compagne. Vingt et une balles sont tirées. On retrouvera dix-huit impacts de balles à haute vélocité sur son corps. Il est tué en possession de grenades et d’armes de poing dissimulées à ses pieds. La mort de Mesrine est un premier cas de remise en cause de la légitime défense invoquée par la police, car celle-ci aurait ouvert le feu sans sommation.


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