La kleptomanie est définie comme étant une impulsion obsédante à voler des objets et ceci ni pour un usage personnel ni pour leur valeur monétaire. Elle s’accompagne souvent d’un profond sentiment de culpabilité qui suit le passage à l’acte.

La kleptomanie est différenciée des états de vol volontaire où un individu conscient commet le délit de vol après avoir pré élaboré un plan. Le kleptomane vole, par contre, involontairement et les objets volés sont souvent sans grande utilité puisqu’il les jette quelque temps après ou s’amuse à les assembler sans les utiliser personnellement ou en tirer un profit quelconque.
La kleptomanie est un trouble psychologique du contrôle des impulsions qui nuit profondément à la personne atteinte et altère ses rapports sociaux notamment qu’on le vol est découvert. L’entourage qui découvre que la personne vole ne devinera pas qu’elle souffre d’un trouble psychologique. Son jugement est par conséquent très sévère et la personne subira les suites dangereuses de ses actes.
Psychologiquement parlant, il est indispensable d’apprendre à faire la distinction entre le vrai vol et l’état de kleptomanie. Dans le premier, le voleur s’approprie des objets volés pour des buts bien précis. Le profit financier ou l’utilisation personnelle des objets volés sont une fin en soi dans le cas du vrai vol. Par contre, le kleptomane vole pour calmer une tension pressante au fond de son âme. Il vole pour répondre à une forte impulsion. Attiré par un stylo qui traîne sur la table, un kleptomane se précipitera rapidement, à l’insu des regards d’autrui pour mettre la main dessus.
Les recherches scientifiques qui ont pour objet d’analyser ce trouble, d’établir un profil type du kleptomane et d’explorer en profondeur la personnalité de ces voleurs malgré eux, tentent de découvrir un remède capable d’empêcher ces voleurs de passer à l’acte. Une récente études scientifique menée par un groupe de chercheurs de l’université de Stamford n’a pu prouver l’efficacité d’une substance chimique suspectée d’exercer un effet inhibiteur sur l’impulsion au vol. Cependant, cette étude a ouvert des horizons plus prometteurs dans la possibilité de remédier à la kleptomanie. La kleptomanie est un trouble qui affecte relativement toutes les sociétés et ses répercussions psychologiques, juridiques et sociales sont indéniables. Le kleptomane, victime d’un trouble du contrôle des impulsions est incapable de consulter un spécialiste. Sa peur de la condamnation pénale et du jugement social l’empêche de réclamer de l’aide, chose qui complique sa situation. Ce trouble, faute de prise en charge non seulement, s’amplifie, mais augmente les petits délits de vols qui pèsent sur la société. Il nuit à la personne, anéantit sa réputation ainsi que sa carrière.
En ce qui concerne la pénalisation des délits de vol dont les auteurs sont des kleptomanes, le trouble n’est pas pris en considération même si l’investigation psychologique confirme le trouble. Le diagnostic n’accorde donc pas un statut particulier au kleptomane, ce qui ne le pousse pas, même quand la souffrance morale s’accroît, à aller consulter.
La kleptomanie est un trouble ignoré par notre société bien que beaucoup de personnes souffrent en silence. Elles sont conscientes de leur tourment et sont incapables de contrôler l’impulsion au voler. Vous avez certainement, dans votre milieu professionnel, eu affaire à un collègue qui vous prend votre stylo, votre mp3 ou votre livre dès que vous avez le dos tourné. Soyez en certain, ce kleptomane souffre de son comportement, mais n’arrive pas à se dénoncer de peur d’être mis à l’écart.
Il n’existe pas des statistiques fiables sur la kleptomanie bien qu’elle soit un trouble en expansion, notamment en milieu aisé où des personnes n’hésitent pas à collectionner des serviettes, des brosses à dents et des shampoings retrouvés dans les hôtels.
Les spécialistes en troubles psychologiques et mentales continuent à chercher l’origine réelle de ce comportement pathologique. Plusieurs substances sont analysées et testées par des biologistes, sur des kleptomanes afin de pouvoir trouver la composante chimique d’un remède capable d’inhiber l’impulsion au vol de la personne atteinte.