Le Midi Libre - Magazine - La justice sociale en Islam
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’’Le jeûne demeurera suspendu entre ciel et terre et ne sera agréé par Le Seigneur que lorsque le jeûneur se serait acquitté de la zakat El Fitr’’. (Hadith)
La justice sociale en Islam
19 Septembre 2009

Dans le domaine judiciaire, nous constatons que le Prophète s’est soumis bien volontairement à l’exécution d’un châtiment corporel sur sa personne. Il s’agit d’un fait célèbre qui s’est passé dans une mosquée.

Le Prophète, que bénédiction de Dieu et le salut soient sur lui, était en train de disposer les rangs des fidèles pour la prière. Quelqu’un prétendit que le Prophète lui avait fait mal en le bousculant. Le Prophète, lui accorda alors la permission de se venger sur sa personne s’il le voulait.
Mentionnons aussi un fait à peu prés semblable. Il s’agit de l’intervention de Usâma Ibn Zaïd. Une femme de la tribu des Banu Makzûm avait commis un vol ; les chefs de cette tribu, qui était grande et puissante, demandèrent à Usâma Ibn Zaïd d’intervenir auprès du Prophète qui le tenait en grande estime.
En effet, cette femme risquait de déshonorer sa tribu, si on lui appliquait le châtiment corporel conformément à la loi. Le Prophète entra en colère et dit: "Allez-vous intervenir dans les peines légales instaurées par Dieu? ".
Puis, il prit la parole devant les musulmans et proclama: "Ce qui a causé la perte des nations avant vous c’est que lorsqu’un voleur était d’origine noble, on le laissait tranquille et il est nullement inquiété, mais lorsqu’il était d’origine modeste on le soumettait au châtiment."
C’est ainsi que le Prophète a appliqué les règles de la justice et de l’égalité, d’abord sur lui-même et sur la personne de la célèbre dame des Banû Mekhzoum. Il a déclaré aussi qu’il était prêt à agir de la même façon à l’égard de sa propre fille Fatima, le cas échéant.
Le principe qu’il a énoncé pratiquement est le suivant: Il n’y a pas d’esprit de classe ou de caste en Islam, tous les musulmans sont égaux en droit et en devoir. Le prophète que bénédiction de Dieu et le salut soient sur lui a dit : ’’Les musulmans sont égaux comme les dents d’un peigne’’.
Le calife Omar a eu le même comportement à l’égard de son fils Abdelrrahmane. Il a agi de la même façon lorsqu’il appliqua son fameux principe "D’où ces biens te proviennent-ils ? (Min ayna laka hadha ?)
Il fit appliquer la loi, la même loi sur tout le monde, y compris ses plus fidèles amis. Il l’a fait subir aux plus grands compagnons du Prophète, comme par xemple Khâlid Ibn Al Walid, Amr Ibn Al’As, Sa’d Ibn Abi Waqqas Abu Horaïra et tant d’autres.
Cette justice ne se limite pas aux seuls Musulmans entre eux. L’Islam en a fait une obligation dans les rapports que peuvent avoir les musulmans avec les fidèles d’autres religions. Contentons-nous de faire allusion à certains faits qui prouvent que ce principe de justice était la règle. Ainsi, cet incident qui opposa le fils d’un Copte et le fils de Aamr Ibn El ‘Ass, gouverneur d’Egypte, et la façon dont Omar le régla dès qu’il le sût.
Citons aussi la comparution du cadi (juge) Chareïh, la comparution de Ali avec un autre Juif devant le calife Omar, qui n’a pas hésité à dire à Ali au moment du procès, de se mettre côte à côte avec son adversaire. Ce jour-là, le Juif proclama sur-le-champ son entrée dans la religion musulmane.
Si nous exceptions Omar Ibn Abdel Aziz, pourrions-nous citer le nom d’un autre chef d’Etat, dans l’Histoire ancienne ou moderne, à travers le monde, même parmi les plus démocrates ou même les plus révolutionnaires, qui se soit trouvés, comme Omar, tout chef d’Etat qu’il était en face d’un homme, qui lui posa en pleine mosquée, donc publiquement, la question, suivante: ’’Comment peux-tu te permettre d’avoir un vêtement aussi long alors que la part de tissu qui revient à chacun d’entre-nous est la moitié de ce que tu portes?’’.
Précisons que Omar était de très grande taille et qu’il ne pouvait en effet avoir la même longueur de tissus que ses compagnons. Malgré cette accusation, il laissa son fils répondre à sa place, pour affirmer que c’était lui, qui a cédé sa part de tissu à son père.
Tels étaient les principes de la justice, qui sont appliquées par les premiers musulmans et qui devraient servir d’exemple à toute la communauté islamique. Malheureusement ce n’est plus le cas, puisque nous vivons actuellement dans le monde musulman une inquiétante détérioration de la justice sociale à tous les niveaux.
Dans le Coran, plusieurs versets parlent de cette situation d’anxiété et de marasme dans laquelle se trouveraient les musulmans si toutefois, ils se détournaient des méthodes d’équités et de justice telles que définies par la jurisprudence musulmane. ’’Dieu ne changera point l’état d’un peuple si ce dernier ne procède au changement de sa propre situation’’
Répondant à une question d’un de ses compagnons sur le devenir des musulmans, le prophète que bénédiction de Dieu et le salut soient sur lui a répondu qu’il viendrait un temps pour ma communauté, où les gens ne suivraient plus ma tradition, ni celles des califes après moi, on peut apprendre de leurs enseignements, comme ils peuvent égarer par leur jugement.

Connaissez-vous votre religion ?
Je sais que Ayoub est un apôtre et qu’il est toujours cité en exemple dans l’endurance et la patience, je voudrais connaître son nom en français et si le Coran en on parle ?

(Z. Hayat étudiante Alger)

D’abord, Job appelé en arabe ’’Ayoub’’ est un prophète, pour qui le Coran consacre plusieurs versets et qui est effectivement connu dans toutes les religions monothéistes, comme étant un homme qui symbolise, la patience et la résignation avec une foi inébranlable en Dieu. Il était atteint d’une longue et pénible maladie, dont il était le seul à être convaincu de la guérison prochaine de son mal, car il était sincère dans ses louanges et ses prières. Le prophète, que la bénédiction de Dieu et le salut soient sur lui, a dit ’’lorsque tu demandes à Dieu quelque chose, il faut être intimement convaincu qu’Il exaucerait ton vœu’’. Et il dit aussi ’’Le moment ou le croyant est le plus prêt de son Seigneur, c’est lorsqu’il est prosterné’’ ’’Et Job, quand Il appela son Seigneur : Le mal m’a touché, mais Tu es le plus Miséricordieux de tous ceux qui font miséricorde’’ (sourate 21, verset 83). ’’Nous l’avons trouvé patient. Quel bon serviteur il fut ! Il revenait toujours au bon chemin’’ (sourate 38, versets 44). Selon la Tradition musulmane, Job était le petit fils d’Esaïr, il avait pour aïeul Isaac et Abraham. Il habitait au pays de Basane, en Syrie et Dieu l’envoya comme Prophète auprès de son peuple. Mais il eut beau prêcher, seules quelques personnes crurent à sa mission. Selon El Tabari, Job était marié avec une femme appelée Rahma qui lui donna de nombreux enfants. Il possédait une grande maison et de grandes superficies de terres ainsi que des troupeaux innombrables. Ses biens sont décrits comme étant immenses. Le pays de Basane et tout ce qu’il renfermait semble lui appartenir. Il avait dans ses pâturages plusieurs troupeaux dont cinq cents paires de bœufs pour les travaux de champs. A chaque paire de bœufs était jointe une ânesse qui portait les instruments de labourage. Autant de bergers et de laboureurs qui travaillaient ses terres. Tous les laboureurs et tous les habitants des bourgs trouvaient une certaine satisfaction à travailler chez lui, pour ses largesses et la manière humaine avec laquelle il les traiter tous. Job avait également mille troupeaux de brebis, auxquelles s’ajoutent, chevaux ânes et autres animaux domestiques. Job avait dix enfants, sept garçons et trois filles qui, nous dit-on, étaient tous grands et avaient passé l’âge de dix ans. Ils étaient très obéissants et grâce à l’éducation de leur père, ils avaient un comportement exemplaire vis-à-vis de tout le monde. Serviteur reconnaissant, Job ne cessait de remercier Dieu pour Ses bienfaits. Il était si satisfait de la bonté du Seigneur, qu’il ne cessait de Le louer et de Le prier. Satan, (Iblis), en devint jaloux et jura sa perte. Il s’adressa à Dieu et lui dit : ’’Si Job Te rend un culte si grand, c’est parce que Tu l’as comblé de Tes bienfaits. Laisse-moi détruire ses richesses et Tu verras alors s’il continueras à T’adorer !’’ Dieu était sûr de la foi de Job et décida de donner au Diable une leçon ; ’’Va, maudit, lui dit-Il, fais ce que tu voudras des biens de Job !’’ Satan réunit les démons et ensemble ils ruinèrent Job : en quelques instants les champs, les troupeaux et les serviteurs furent détruits par le feu et éparpillés. Iblis prit la forme d’un berger et alla trouver le Prophète de Dieu. ’’Tous tes biens ont disparu, lui dit-il ainsi que tes hommes, il ne reste que moi’’ Job lui répondit : ’’C’est Dieu qui m’a tout donné, s’il Lui plaît de me l’enlever, que sa volonté soit faite !’’ plein de confusion, Iblis se retira.

Par : M. G.

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