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MEHDI ÉLIAS BABA-AMEUR
Rencontre avec un jeune et grand musicien algérien…
14 Avril 2012

Il est algérien, il fait beaucoup parler de lui dans le monde de la musique classique. Il est violoncelliste et il s’appelle Mehdi Elias Baba-Ameur, et il nous a accordé une interview dans laquelle il nous raconte sa passion et sa carrière.

Vinyculture : Bonjour ; pouvez-vous vous présenter ?
Mehdi Elias Baba-Ameur : Bonjour ! Je suis né le 05 novembre 1988 et j’ai grandi à Alger dans un quartier populaire de la basse Casbah.
J’ai entamé très jeune (13 ans) mes études de musique au Conservatoire central d’Alger. En septembre 2004, j’ai réussi mon examen d’entrée à l’Institut régional de la formation musicale d’Alger (IRFM), spécialité violoncelle.

Pourquoi avoir choisi le violoncelle ?
C’est feu docteur Mougari Boukhari, directeur de l’Institut national supérieur de musique qui a remarqué le premier et ce, dès 2001 (mes débuts au conservatoire), mes aptitudes à jouer du violoncelle, et qui m’a orienté vers cet instrument.

Parlez-nous un peu de votre jeune carrière musicale ?
Ma carrière musicale est lancée avec ma participation à plusieurs concours nationaux et internationaux. En février 2006, je suis désigné 1er violoncelliste de l’Orchestre des jeunes musiciens d’Alger puis sélectionné après audition par un jury dépêché de France à l’Orchestre des jeunes de la Méditerranée le 20 février 2006 (nous n’étions que 2 Algériens parmi 141 jeunes musiciens de tout le Bassin méditerranéen).
En juillet 2006, je reçois la première médaille de violoncelle (à l’unanimité du jury) au Conservatoire central d’Alger. Sélectionné au World Youth Orchestra en juillet 2006, je suis à ce jour membre de cet orchestre et désigné comme premier violoncelliste.
En mars 2007, j’ai été sélectionné après audition d’un jury dépêché d’Égypte à l’Arab Youth Philharmonica Orcherstra. J’ai ensuite été primé en qualité de soliste en recevant le prix excellence au Palais de la culture par «Les amis de la musique» en septembre 2007.
En parallèle, j’ai souvent été convié à participer à différents concerts avec l’Orchestre de la Radio et Télévision algériennes (RTA) depuis mars 2005 puis, en juin 2005, je suis devenu le plus jeune musicien permanent à l’Orchestre symphonique national où j’ai eu la chance d’être dirigé par de grands chefs d’orchestre de renommée tels que :
- Algérie : feu Haroun Rachid, Saouli Rachid, Kouider Amin, Issolah Mohamed, Braadi Nachid et Ziouani Zahia.
- Internationaux : Yazaki, Elise Ghautiers Villars, Camarota Lionello, Conti Nicoletta, Naguer Nagui, Larbi Hacen tout en accompagnant aussi le célèbre violoniste Grimal David et le célèbre chanteur italien Bennato Eugenio. En septembre 2007, le gouvernement italien m’attribue une bourse d’études au célèbre Conservatoire Santa Cecillia de Rome et en décembre 2007, je suis devenu membre permanent de l’Orchestre du Conservatoire Santa Cecillia (après audition réservée aux meilleurs étudiants du conservatoire).
Depuis mon arrivée en Italie, je suis convié à participer à des concerts avec différents orchestres tels que l’Orchestre symphonique de Londres et l’Ensemble de la chorale de l’Académie philharmonique romaine.

Quels sont vos projets ?
Je prévoie de réaliser un CD de musiques du monde, ayant la chance de côtoyer des artistes de différentes cultures. J’ai par exemple pris contact avec le compositeur vénézuélien Mayneth José Espina Flores. Nous avons collaboré et travaillé ensemble afin de prévoir un mixage de musiques riches en harmonies et différents rythmes de différents pays. Ce projet devant réunir toutes les musiques du monde. J’ai déjà entamé un travail avec lui en enregistrant un clip de musique traditionnelle berbère. Je prévoie d’ailleurs de venir à Alger présenter mon projet et avoir le soutien de mon pays.

Que pensez-vous de l’espace musical algérien d’aujourd’hui ?
Je constate que chaque genre de musique se voit attribuer un festival, je juge cela très bien et encourageant. L’Algérie est diverse dans ses cultures.

Vous, qui côtoyez de grands maîtres de la musique classique, si vous aviez un conseil à donner aux musiciens algériens, quel serait-il ?
Avec un peu de formation (je parle des jeunes musiciens), ils peuvent faire des merveilles si on leur faisait davantage confiance.


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