La Société des beaux-arts dont le premier directeur était M. Lazerges, a été créée en 1851. Plusieurs artistes ont fait partie de cette institution dont Mahieddine Bachtarzi, Ahmed Serri ou encore d’autres personnalités du monde des arts qui ont dirigé l’institution après l’Indépendance tels l’homme de lettres Boudali Safir ou le nonagénaire artiste peintre, Abderrahmane Sahouli qui fut président de la Société de 1972 à 1997. Depuis 1989, c’est Mustapha Belkahla qui, parallèlement au musée de la miniature, l’enluminure et de la calligraphie (Mustapha Pacha) qu’il dirige, est à la tête de l’institution située à Ghermoul.
Quelque deux cents adhérents pratiquent des activités qui se résument dans l’apprentissage de la peinture sur chevalet, la peinture sur soie, l’art de la céramique, la miniature, la calligraphie, l’initiation au chant et aux instruments classiques (guitare, violon et piano). Dans les années cinquante, des élèves férus ont transité par la Société. Des talents connus se sont confirmés à l’ombre des murs de l’Ecole. Il y a eu M’hamed Issiakhem, Youcef Khodja, Aicha Haddad, Moussa Bourdine, Mohamed Oulhassi, Noureddine Chegrane pour ne citer que ces plasticiens qui ont inscrit leur nom dans le patrimoine culturel contemporain.
Par ailleurs, dans le registre musical, après l’enregistrement de deux CD dans le mode Mezmoum en 2000 et un autre sous le nom de El Fen el Djamil, enregistré dans le studio de la radio en avril 2003 en collaboration avec le centre culturel Azzedine Medjoubi, l’ensemble andalou de l’Association des Beaux-arts a tenu à se mettre en évidence et enregistrer une partie de ce legs musical zyriabien. Il s’agit de l’opus mis sur le marché dans la nouba Sika et édité par la maison Belda Diffusion, dira M. Abdelmadjid Boumaza, conseiller pédagogique de la troupe, soulignant que «c’est une manière de se faire connaître aussi auprès du large public».