Le groupe de pop-rock Dzaïr a annoncé jeudi dernier sur les ondes de la Chaîne III qu’il sera en tournée dans les différentes wilayas du pays, à partir d’aujourd’hui.

Entrant dans le cadre de la manifestation «Alger capitale de la culture arabe», la tournée donnera un joli coup de pouce au groupe qui en est à son troisième album.
Le groupe Dzaïr est une formation de rock algérien joignant l’esprit rock soft à des textes en arabe dialectal. Influencée par le rock progressif des années 70 et des groupes comme Yes, Pink Floyd, Marrillion, Abranis et T34, la musique de Dzaïr intègre un rock électrique à des strates de synthétiseur et des envolées de guitare, le tout mêlé à un chant mélodieux dans un esprit authentiquement algérien.
Les solos sont exécutés d’une main de maître, breaks et reprises s’enchaînent bravissimo dans une harmonie qui prend ses racines dans un univers rock des plus purs. Les textes inspirés du vécu quotidien s’attachent à dénoncer l’injustice, la violence et l’intolérance. Les chansons se veulent aussi des témoignages d’une Algérie bouleversée mais surtout bouleversante.
Leur second opus Hizia est étonnant pour deux raisons. D’abord, ce rock floydien aux arrangements rigoureux est savamment interprété par Daou El-Hachemi. Ensuite, Dzaïr accouche d’un 11 titres assez abouti au vu des moyens qui existent.
Autre réussite, la force des textes qui traitent explicitement du mal de vivre algérien. Quant à la reprise du poème de Hizia, écrite par Abdelhamid Ababssa en 1947, c’est un délice.
Reste à savoir si ce vaisseau spatial traversera son temps. Le futur immédiat nous le dira.
Pour leur tournée, les Dzair présenteront les titres de leur nouvel album ; une belle surprise qui mérite d’attendre.
Ce groupe mérite le soutien des institutions concernées et des médias, vu son aboutissement esthétique, sa crédibilité auprès du public et surtout son innovation dans un genre propre au Anglais et aux Américains.