Les engrais propres à l’agriculture coûteront désormais plus cher. Le département de Hamdani n’a pas le choix que de fixer un prix de 8000 DA le quintal alors que celui-ci était de 3700 DA. Bonne ou mauvaise nouvelle pour les agriculteurs ? Ceux-ci devront acheter leurs engrais à un prix fixé par l’État suite à l’envolée des cours mondiaux ces derniers jours. En effet, les bourses mondiales des cours de semences se sont déliées avec 14 dollars le quintal et ces cours devront poursuivre leur hausse pour les semaines à venir. Les retombées sur l’Algérie ne sont pas aussi néfastes puisque le Gouvernement avait déjà prévu la constitution d’un stock pour cette année.

Les pouvoirs publics ont soutenu l’idée de création d’usines d’engrais avec des importations limitées pour les besoins productifs

De plus, l’État soutient les prix des engrais à raison de 20% et a procédé à l’aménagement d’un tarif de 8000 DA le quintal sachant que ce prix devait être revu à la hausse pour 14.000 DA le quintal. Mais vu que l’ancien prix de 3700 DA était fixé depuis des années, les agriculteurs ne se plaignaient pas de ce côté. Mais, ils devront acheter au prix fort ces ingrédients qui sont nécessaires aujourd’hui, pour la relance du plan de production 2020-2024. En effet, l’Algérie a réduit de moitié ses importations d’engrais et de semences misant sur l’accroissemen de son potentiel local. Avec les deux grandes usines déjà implantées à Skikda et Tébessa, la demande va satisfaire le marché agricole selon le ministère de l’Agriculture qui estime dans une note de conjoncture datée de septembre dernier que

« la production des engrais peut satisfaire 60% du marché local avec une réduction à seulement 20% du reste des imports ». Le dernier accord signé avec Asmidal qui reste l’unique gros producteur d’engrais en Algérie sera d’un grand secours pour l’utilisation des engrais phosphatés pour les cultures de pommes de terre, l’arboriculture fruitière et la production maraichère. Quant à la vente de ces engrais, elle se fera auprès des coopératives des céréales et légumes secs (CCLS) qui sont implantées à l’échelle nationale et qui travaillent de concert avec la plupart des agriculteurs. La vente au prix soutenu par l’État concerne également les céréaliers et les producteurs de légumes secs.