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Edition du 9 Mars 2015



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Clôture du 24e festival du cinéma africain (Fespaco)
L’Etalon d’or pour le film marocain Fièvres
9 Mars 2015

Les lampions se sont éteints, samedi dernier, sur le Festival du cinéma africain (Fespaco) à Ouagadoudou. La biennale du cinéma africain a baissé le rideau avec le sacre du Marocain Hicham Ayouch avec son film Fièvres, alors que le film vedette Timbuktu a dû se contenter de prix mineurs.

Journaliste de formation, Hicham Ayouch n’est autre que le frère cadet de Nabil Ayouch, lauréat de l’Etalon d’or 2001 avec le film Ali Zaoua. Fièvres raconte l’histoire d’un enfant de 13 ans, Benjamin, qui part vivre chez son père Karim. Ce dernier, qui vit lui-même chez ses parents, se retrouve complètement démuni face à ce garçon qui bouleverse sa vie. Le film vedette du festival, Timbuktu, s’est contenté des prix des meilleurs décors et de la meilleure musique, après avoir été auréolé, fin février en France, de sept Césars, dont celui du meilleur film. "Je suis Africain et fier de l’être", s’est exclamé le lauréat, ému :

"Nous sommes un continent beau, noble et riche, nous sommes la mère de toute la terre, nous sommes les sages du monde". Des "problèmes sécuritaires" étaient craints en raison de la diffusion de Timbuktu, film racontant la vie quotidienne dans le nord du Mali sous la coupe des djihadistes, qui ont contrôlé plusieurs mois cette région en 2012 et 2013. Cette 24e edition, qui a présenté pas moins de 86 films en compétition, a vu également l’organisation d’un espace de vente et d’achat d’oeuvres cinématographiques et audiovisuelles dédiées aux professionnels.

Pour rappel, deux longs métrages de fiction, un court métrage et un film-documentaire algériens ont été retenus en compétition officielle de ce 24e Fespaco dans la catégorie long métrage dans laquelle 20 films de réalisateurs africains ont été retenus. Il s’agit de Fadhma n’Soumer de Belkacem Hadjadj et J’ai 50 ans de Djamel Azizi. Ces deux films ont été en compétition avec des oeuvres comme Printemps tunisien de la Tunisienne Raja Amari, Timbuktu du Mauritanien Abderrahmane Sissako,

C’est eux les chiens du Marocain Hicham Lasri ou encore Avant le printemps du cinéaste égyptien Ahmed Atef. Dédié au parcours révolutionnaire d’héroïnes de la guerre de Libération oubliées, 10949 femmes, de l’Algérienne Nassima Guessoum, a été en compétition avec Devoir de mémoire, du Malien Mamadou Cissé et Momsarew (Le pari de l’indépendance) du Sénégalais Alassane Diagne dans la catégorie documentaire. Dans la catégorie court métrage de fiction, Dernier recours de Mahi Bena a été aussi en lice pour l’Etalon d’or de Yennenga de même que Zakaria, de la Tunisienne Leyla Bouzid, L’alliance de la Nigérienne Rahmatou Keita, La boucle du Réunionnais Didier Cheneau ou encore Twaaga du Burkinabé Cédric Ido.

Le Fespaco compte également deux autres catégories en sélection officielle, Film des écoles africaines de cinéma et Séries télévisuelles où les Algériens sont absents depuis plusieurs éditions maintenant. Hors compétition, le long métrage Danbé, la tête haute de Bourlem Guerdjou, le documentaire El oued el oued de Abdennour Zahzah et le court métrage Iminig de Mbarek Menad ont été projetés dans un panorama du cinéma africain.

Se déroulant dans un contexte politique particulier, quatre mois après le soulèvement populaire au Burkina Faso, qui a conduit à la chute du régime de Blaise Compaoré, le Fespaco, a ouvert pour la première fois la compétition aux réalisateurs de la diaspora africaine et aux films numériques. Fondé en 1969, le Fespaco se tient tous les deux ans au Burkina Faso, pays pauvre dont il constitue la carte de visite à l’international.

Par : IDIR AMMOUR

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