Le secteur des transports dans la wilaya de Tizi-Ouzou a vécu une semaine houleuse. Le nouveau plan de circulation ne cesse de provoquer l’ire aussi bien des transporteurs que des voyageurs. Et  la méthode choisie par les mécontents pour s’exprimer n’est pas souvent pour arranger les choses. Il s’agit de blocage de routes ou de fermeture des gares qui sont à l’origine du problème. Avant-hier, lundi, ce sont les citoyens de la région de Ouaguenoun qui ont décidé de bloquer la route reliant le chef lieu de la commune de Ouaguenoun au chef lieu de wilaya. Durant toute la journée, aucun véhicule ne pouvait rallier la ville de Tizi-Ouzou ni se rendre de cette dernière vers Ouaguenoun ou Boudjima.
Des citoyens en colère ont investi la route, très tôt, dans la matinée, au niveau du village Lazib Ouhedad. Cette action de protestation a pour but de permettre aux voyageurs de crier leur ras le bol devant les augmentations des prix de transport. Cette semaine le prix du déplacement de Ouaguenoun vers Tizi-Ouzou a connu une hausse de dix dinars. De ce fait en moins d’une année, le prix du trajet en question a connu une augmentation de 100 % puisqu’il est passé de 50 DA à 100 DA pour un  aller-retour. Dans la région de Ouaguenoun, ce ne sont pas seulement les voyageurs qui sont mécontent puisque même les transporteurs ont barré la route il y a dix jours pour protester, en ce qui les concerne, de l’état impraticable de la voie qui mène vers leur localité. Les autorités, notamment la direction des travaux publics de la wilaya, ont promis de prendre en charge ce problème. Mais pour l’instant, les travaux n’ont pas encore commencé, a-t-on constaté.
Le courroux, c’est aussi celui des transporteurs de voyageurs inter wilayas qui stationnent à la gare intermodale de Kaf Naâdja. Cette dernière ne recèle pas de commodités. Elle n’est pas spacieuse. Et des problèmes d’insécurité s’y posent avec acuité. L’augmentation des prix des déplacements vers les autres wilayas décidé de manière unilatérale par les transporteurs n’a pas été validée par la direction de wilaya des transports. Ce qui semble déplaire aux transporteurs qui campent sur leur position.  En somme, la situation est inextricable concernant cette station qui abrite les bus vers Alger, Béjaïa, Boumerdès, Bouira et Azazga. Les choses ne sont pas plus reluisantes au niveau de la station de Ath Douala et de celle de Oued Aïssi. Les voyageurs et les transporteurs ne cessent de se plaindre de l’état des lieux. Les actions de protestation ne cessent de ce fait de pénaliser le citoyen qui ne sait plus à quel saint se vouer.