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Edition du 15 Décembre 2011



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Réédition de l’Histoire de Constantine
15 Décembre 2011

Le site de la ville de Constantine était déjà habité du temps du prophète Abraham et des communautés de Sodome et Gomorrhe, selon un ouvrage sur l’histoire de cette ville, écrit au 19e siècle par Ahmed Ben Mebarek Belattar et présenté dans une conférence animée par Dr Abdallah Hammadi.
Cet ouvrage vient d’être réédité par la Direction de wilaya de la Culture sur proposition du Dr Hammadi, connu comme étant un grand poète et un brillant universitaire, auteur de plusieurs ouvrages en littérature et en histoire, qui a consacré une longue préface à l’ouvrage de Belattar.
Le livre sur l’histoire de Constantine "revêt une grande importance, du fait que son auteur, grand érudit de son époque, qui a vécu entre 1790 et 1870, avait à la fois connu la période ottomane et celle des débuts de la colonisation française", a indiqué Dr Hammadi, dans une conférence donnée lundi soir à la maison de la culture Mohamed-Laïd Al Khalifa. L’auteur de cet ouvrage intitulé Histoire de la ville de Constantine "n’a pas beaucoup versé dans les mythes comme l’ont fait bien d’autres auteurs avant lui, mais s’est basé sur une démarche assez scientifique par rapport à son époque", selon Dr Hammadi.
Ahmed Ben Mebarek Belattar, érudit originaire d’une famille de Mila, né et adopté par Constantine où il a poursuivi des études dans différentes écoles et zaouias avant de compléter son instruction à l’université d’El Zitouna à Tunis, a rapporté, entre autres faits sur l’histoire de Constantine, qu’elle a fait l’objet de plus de 80 tentatives d’occupation, sans jamais être prise directement et par la force, y compris lors de la dernière occupation par l’armée française qui n’a pu y entrer que suite à une trahison. L’ouvrage rapporte également, d’après Abdellah Hammadi, que le sultan Merinide, Abou Innane el Merini, avait assiégé la ville pendant 9 mois durant lesquels il s’était juré de ne repartir qu’après l’avoir mise à sac.
Ce siège qui fut une grande épreuve pour les habitants, réduits, après avoir épuisé toutes leurs réserves de vivres, à se nourrir d’animaux non comestibles, s’est néanmoins soldé par une solution négociée par les sages de la ville notamment le marabout Sidi-Ali Ben Makhlouf, un saint qui était vénéré à l’époque dans la ville du Vieux Rocher et dont le mausolée qui était implantée à l’emplacement de l’actuel hôtel de ville, fut transformé par l’occupation française, immédiatement après la prise de Constantine, en écurie avant de servir d’assiette pour le siège de la mairie.
Le livre de Bellatar fait également mention du fait que Constantine, à l’instar de toutes les villes mythiques comme Troie et d’autres, avait un talisman qui la protégeait des ennemis et, plus véridique encore, une tour de surveillance qui veillait à sa sécurité. Cette tour qui portait le nom de "Assous", qui était implantée selon toute vraisemblance sur le pic de sidi Slimane, sur les monts Chettaba, à quelque 1.000 m d’altitude, était tellement haute que sa lumière était visible depuis la ville de Béjaïa, selon une légende de l’époque. Abdellah Hammadi qui a affirmé avoir effectué une visite sur les lieux, rapporte que les habitants de cette localité continuent de parler d’une "soumaâ" qui aurait été détruite par le général Benaissa d’Ahmed Bey sur l’ordre de ce dernier qui ne voulait pas que cette tour servît à l’armée d’occupation. Ahmed Belattar qui avait vécu 40 années de sa vie sous la période ottomane et 40 autres sous occupation française, donne également dans ce livre un grand nombre d’informations sur la vie sociale de Constantine.

Par : APS

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