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Edition du 16 Mars 2011



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Affaire du détournement en 1994 de l’Airbus d’Air France
Ecrits et images pour raconter la tragédie
16 Mars 2011

Si les différents médias sont présents pour rapporterr les événements à la minute près, on s’accordera à dire que les différents genres artistiques existent certainement pour faire de ces événement des œuvres d’art.

C’est le but que s’est tracé le cinéaste français Julien Leclercq en réalisant le film L’Assaut sorti en salle en France le 9 mars dernier. Avec ce long métrage le réalisateur raconte les péripéties du détournement de l’Airbus A-300 d’Air France.
Ainsi, quatre terroristes de l’ex- GIA prennent en otage à Alger l’Airbus reliant la capitale algérienne à Paris et les 227 personnes présentes à bord. Personne ne connaît leurs intentions : ils sont armés et apparaissent extrêmement déterminés. Les terroristes revendiquent la libération de leurs camarades d’armes et exigent le décollage immédiat de l’avion. Mais ce n’est finalement qu’après de longues négociations diplomatiques tendues entre les gouvernements françai et algérien et l’exécution de 3 passagers que l’avion quitte l’aéroport d’Alger.Nous sommes le lundi 26 décembre, il est 3h33 du matin, quand l’Airbus d’Air France atterrit à Marseille-Marignane. Trois personnages, Thierry, un soldat du GIGN, Carole Jeanton, un technocrate ambitieux et Yahia Abdallah, un djihadiste déterminé sont au cœur de l’événement.Leurs logiques vont s’affronter jusqu’au dénouement final. Devant 21 millions de téléspectateurs, l’assaut du GIGN va mettre un terme à cette prise d’otage sans précédent dans l’histoire du terrorisme... mais annonciatrice des terribles évènements du 11 septembre 2001. Beaucoup ont en mémoire les images retransmises en direct à la télévision de l’assaut donné par le GIGN, à l’aéroport de Marignane, de l’Airbus A 300 d’Air France détourné par un groupe du GIA en 1994. Julien Leclercq, jeune réalisateur d’une trentaine d’années, a décidé de faire de cet événement historique un film à la gloire du GIGN. Empruntant les codes qui ont fait le succès de Vol 93 de Paul Greengrass, il livre un long métrage nerveux à la photographie documentaliste qui réussit à maintenir le spectateur en haleine mais déçoit par son traitement légèrement orienté de l’histoire Originaire du nord de la France, Julien Leclercq se lance en 2004 dans la réalisation, avec un court métrage autoproduit intitulé Transit. A travers ce petit film interprété par Pierre Richard, Caroline Cellier et Philippe Nahon, il impose son univers rétrofuturiste peuplé d’êtres de chair et de métal. Remarqué par le producteur Franck Chorot et la Gaumont, cet autodidacte se voit allouer un budget de 8,7 millions d’euros pour mettre en scène, en 2006, son premier long métrage Chrysalis, l’histoire d’un lieutenant de police, joué par Albert Dupontel, à la recherche du meurtrier de sa femme dans le Paris de 2025. Il retourne ensuite à la réalité pour un projet non moins ambitieux, un film sur la prise d’otage du vol Paris-Alger de décembre 1994. Après plusieurs années de préparation, L’Assaut sort enfin en salles, en 2011, avec en têtes d’affiche Vincent Elbaz et Gregori Derangère en attendant bien entendu sa sortie en Algérie. Nous attendons avec beaucoup d’impatience l’accueil que réservera le public algérien à ce film, surtout concernant les personnes ayant vécu l’événement. À l’instar de l’auteure Aïcha Kassoul qui fera de ce malheureux événement un livre Le pied de Hanane.

Par : Kahina Hammoudi

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