En plus d’un programme artistique dense et varié prévu pour sa participation au Festival mondial des arts nègres à Dakar, la chanteuse-compositrice d’Afrique de l’Ouest, Angélique Kidjo, s’investit à la même occasion dans l’humanitaire en se mobilisant contre la violence à l’encontre des enfants au Sénégal. La chanteuse béninoise, ambassadrice itinérante de l’Unicef, est allée à la rencontre du milieu scolaire pour dire : "Halte à la violence et la maltraitance à l’école". Grâce à "son engagement en faveur de l’enseignement des enfants et sa passion pour l’éducation des filles", l’Unicef a trouvé en elle "une représentante privilégiée" pour lutter contre "les déperditions scolaires chez les filles ". "Ces filles abandonnent leur scolarité trop tôt ou redoublent pour des raisons de viols, de grossesses non désirées, de mariages précoces et de violences de toutes sortes (harcèlement ,etc.)", selon des constats et rapports de l’Unicef (Fonds de l’Onu pour l’enfance). Vivant actuellement à New York, Angélique Kidjo (50 ans) a, à travers ses actions de sensibilisation, rappelé à ses interlocuteurs que l’éducation est importante. "L’enseignement est le moteur de tout développement sain", estime-t-elle. Convaincue d’une telle réalité, la lauréate de plusieurs prix dont le "Grammy Awards" en 2008 honorant "la Meilleure musique mondiale contemporaine", pour son album Djin Djin qui veut dire "le son de la cloche", ne ménage aucun effort pour lutter contre le silence qui cache les violences faites aux enfants surtout lorsqu’elles revêtent un caractère sexuel. La diva béninoise par ailleurs initiatrice de "la Fondation Batonga" qui apporte son soutien au droit à l’école secondaire et supérieure pour les filles en Afrique, est présentée par l’Unicef comme "une militante énergique en faveur des enfants et des jeunes". "Elle se prononce souvent sur les questions qui les concernent et prend le temps sur ses tournées de concerts de visiter des programmes de l’Unicef", a-t-on fait remarquer.