Le Midi Libre - Supplément Magazine - L’avenir du monde musulman
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Edition du 3 Septembre 2009



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«Un homme demanda un jour au Messager de Dieu (QSSSL) : "Qui est le meilleur musulman ?" et le Messager de Dieu de répondre : "Celui dont aucun des musulmans n’a à redouter ni la langue ni la main». (Hadith)
L’avenir du monde musulman
2 Septembre 2009

Ce dont il ne faut pas douter, c’est qu’un immense élan de pensée s’élève de jour en jour et dans chaque coin du monde musulman avec pour but la lutte contre l’invasion culturelle étrangère, invasion qui avait dominé la vie publique en pays d’Islam.

Sur le plan économique, en plus des théories matérialistes qui ne servent que les intérêts des privilégiés et des riches, des lois dont la base est l’usure sont érigés en règles et sont imposées dans les marchés mondiaux.
C’est ainsi que l’usure, interdite par toutes les lois révélés et positives, que seuls les juifs ont rendue licite à travers l’histoire, et que le système capitaliste alors répandu a prise à son compte, est devenue une marque de progrès.
De ce fait on a reproché à l’Islam de ne pas la pratiquer et attribué le retard des musulmans à leurs scrupules dans les transactions bancaires, à leur refus du bénéfice, a tel point que chez beaucoup de musulmans cette idée s’est incrustée et que certains savants ont commis l’erreur d’autoriser certaines formes d’usure.
Tout cela avait pour but de faire douter les musulmans de leur religion, de les éloigner de leur loi, de les affaiblir moralement pour qu’ils résistent moins, de les ébranler dans leur être afin de mieux les dominer et, de cette manière, pouvoir les aliéner, ils n’auraient ainsi ni passé ni avenir.
Beaucoup de savants musulmans se sont révoltés et ont réfuté ces accusations, en démontrant ce qu’elles impliquent d’ignorance et d’injustice. Le premier est le plus fort en cela étant le cheikh Mohammed Abdou dans deux livres: «L’Islam et ceux qui le critiquent» «L’Islam et le christianisme face à la science et à la civilisation».
Ces deux ouvrages contiennent l’ensemble des articles écrits par ce dernier qui réfute les thèses de Hanotaux et de Renan. Le premier était un grand homme politique français, et le second, Français aussi, un philosophe de grande renommée.
Le deuxième livre contenait la réfutation de ce qu’avait écrit Faradj Antoine sur la philosophie d’Ibn Rochd et l’attitude de l’Islam à l’égard de la science et de la philosophie, ainsi que d’autres réfutations contre d’autres erreurs commises par des étrangers qui s’étaient intéressés à l’Islam.
On ne peut remercier assez Mohammed Abdou pour le travail accompli dans sa défense de l’Islam, dans son renforcement de la foi dans la jeunesse moderne et dans son établissement des bases de la pensée musulmane moderne, laquelle prend la place de la théologie dogmatique ancienne.
En effet, on peut comparaître son travail à celui des anciens qui avaient fait face aux vérités douteuses de la philosophie grecque, aux doctrines des diverses sectes islamiques créées en Islam, en montrant les contractions et en réfutant les fausses allégations. Ainsi la foi musulmane s’est trouvée purifiée de toutes les équivoques qui y avaient été introduites et Dieu a protégé sa religion et sa loi contre les erreurs des athées et les séductions des faussaires.
Le but de tout ce qui a précédé, c’est de faire apparaître la portée de l’effort fourni par certains penseurs musulmans en vue d’établir la vérité de l’appel islamique, sa réforme générale, son système de vie parfait, système qui était à la base de la civilisation arabe, dont les Européens se sont inspirés et qui fut à l’origine de leur éveil et de leur renaissance.
Hanotaux, parlant de la politique de la France à l’égard des pays musulmans dominés par elle, s’est mêlé par exemple, de parler du credo musulman qui se pose sur l’unicité divine et sur la transcendance de Dieu, pour dire que la religion musulmane était à l’origine de l’arriération des musulmans et de leur stagnation dans le malheur et la médiocrité. A l’inverse de la foi chrétienne dit-il, qui admet plusieurs dieux.
Il a de ce fait permis à Mohammed Abdou de faire un parallèle entre les deux fois et leurs effets sur leurs disciples respectifs, de faire remarquer que la trinité (c’est ce qu’on entend par plusieurs dieux) est une addition tardive au christianisme. Faut-il peut-être s poser cette question et se demander, comment était l’Europe chrétienne avant de connaître l’Islam et avant que sa civilisation ne l’éclaire ?
Puisque Hanotaux, tenant à mettre un lien entre la civilisation européenne et celle de l’Inde, les appela aryennes. Il attribuait donc le mérite de la naissance de l’une et de l’autre au facteur commun, à l’idolâtrie hindoue et au Christianisme.
Dans sa réponse Abdou a pu rappeler le système des castes en Inde, donnant ainsi un exemple de ce que l’idolâtrie réservait de pire à l’humanité et par la même occasion, donnait une leçon d’histoire à Hanotaux, qui selon des témoignages de l’époque, avait une haine viscérale à tout ce qui a trait à la religion musulmane.
Dans sa logique Mohammed Abdou, posera la question du libre-arbitre, dans laquelle s’est empêtré Hanotaux, démontrant par là, qu’il n’était spécifique ni d’une religion ni d’une philosophie. Il lui citera certains sectes chrétiennes en particulier celles qui croyaient au déterminisme et à la prédestination.
(A suivre)

Connaissez-vous votre religion ?

Qu’entendez vous par la citation qui dit que‘‘ Les ulémas sont les héritiers des prophètes ?
M. Saïd (Alger)

D’abord ce n’est pas une citation quelconque, mais bel et bien un hadith du messager de Dieu, (que bénédiction et salut soient sur lui). Nous savons tous que les prophètes craignent Dieu plus que quiconque, les ulémas qui par leur connaissance et leur savoir ont la chance de découvrir la grandeur du Seigneur, le craignent également. Le coran dit : ‘‘ Parmi les créatures de Dieu, ceux qui le craignent le plus sont les savants’’.
Parmi les rôles des prophètes, c’est de répandre la parole de Dieu à travers le monde à vouloir transformer le présent, de tous en un meilleur avenir humain. Ainsi, affronter les ennuis et les problèmes du monde en les supportant, éclairer les gens, leur apprendre et leur faire découvrir la voie du salut, demande un grand sacrifice. Qui donc en dehors des prophètes, sinon les ulémas, sont en mesure de consentir un tel sacrifice sur le sentier de Dieu ?
La prophétie des ulémas ne concerne pas le passé, elle est dévoilement et prévoyance. Elle déblaie le présent pour la construction de l’avenir. Elle englobe tous les actes de l’homme et lui programme les chemins à suivre pour son accomplissement matériel, moral, intellectuel et spirituel.
Dès lors, nous nous demandons : Qu’est-ce qu’un âlim (savant) musulman finalement? C’est un penseur celui qui s’efforce à comprendre l’histoire se faisant et les hommes, et évalue la vie et les êtres par la raison et le sens de l’équité.
Toute réforme, dans quelque domaine humain que ce soit, ne réussit que si elle part d’une connaissance claire et d’une pensée généreuse et pieuse, envisageant les valeurs en rapport avec l’action. Il est donc nécessaire qu’un penseur réformateur par exemple, connaisse bien la situation de la société qu’il veut réformer, qu’il soit capable de définir les conditions et les moyens qui permettent aux personnes d’avoir une existence humaine. Il nous rend apte à distinguer la végétative (vie concentrée dans le manger, le boire et le commerce charnel), de la vie des personnes soumises à des valeurs et critères universels.
Chaque individu a un âge qui se développe chronologiquement et un autre qui évolue qualitativement. Celui qui réussit à parfaire l’âge qualitatif et à bien le développer et le généraliser parmi les autres, participe effectivement au changement de l’histoire humaine.
Le penseur engagé est un être social de par sa nature, et l’engagement impose des sacrifices. Le Coran fait des portraits des Prophètes qui se sont engagés pour la vérité au risque de leur vie : Abraham a été condamné à périr par le feu, Moïse à s’exiler, Jésus-Christ à la mort sur une croix et Mohamed à quitter sa ville natale, la Mecque.
Méditions le cas d’Abraham que le Coran nous décrit : "Abraham dit à son père Azar : Prendras-tu des idoles pour divinités ? Je te vois, toi et ton peuple, dans un égarement manifeste. Ainsi avons-nous montré à Abraham le royaume des Cieux et de la Terre pour qu’il soit au nombre de ceux qui croient fermement."
Ainsi Abraham témoigne pour la vérité témoignage contre son père et contre toute la société, mais entre le vrai et le faux, il a choisi le parti le plus difficile : il a combattu le faux.

Par : Mohamed Ghobrini

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