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Edition du 27 Août 2009



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Sofiane Allouache, champion du monde de k1 rules, se confie au Midi Libre :
«Je veux être utile et rendre service aux jeunes de mon pays !»
27 Août 2009

Midi Libre : Voulez-vous vous présenter à nos lecteurs ?
Sofiane Allouache : Je m’appelle Sofiane Allouache, je continue une longue et laborieuse carrière où je totalise 104 combats qui se sont soldés par 87 victoires, dont 44 par K.-O. Je compte 17 défaites. Je suis champion du monde en wako professionnel. Je suis aussi champion d’Afrique, champion de France de boxe française de même que j’ai été plusieurs fois champion de France en kick-boxing. J’ai commencé ma carrière en 1994, à l’âge de 19 ans, je suis venu dans la salle à Bagnolet (dans le 93, en région parisienne). Je me suis entraîné avec Saïd Bouzid. Ensuite mon frère Nadir Allouache est venu. Lui, il pratiquait la boxe anglaise avant. Il est donc devenu mon entraîneur en anglaise et j’ai continué avec Said Bouzid en tant qu’entraîneur en pied-poing.

Parlez-nous de l’évolution de votre carrière?
On travaille en famille ici, avec les Khider. J’ai changé le style je ne pratique plus le kick boxing, mais le muai thaï qui n’a rien à voir avec la boxe française. C’est une autre spécialité, un autre monde, c’est un style de boxe très différent, très riche où il faut s’attendre à tout. Il y a les coups de coudes qui sont permis, ainsi que les corps à corps, les saisies, les coups de genou... Il y a pleins de petits «vices» ... Je me suis aperçu en travaillant le corps à corps que ce n’était pas qu’une question de force, mais c’est aussi l’intelligence et l’astuce pour récupérer, placer des genoux, etc. C’est pour moi une boxe très riche où j’ai beaucoup appris.

Vous venez souvent en Algérie ?
Je suis venu en Algérie pour assister au mariage de ma sœur. Mais aussi j’ai profité de l’occasion pour continuer à m’entraîner au pays. J’y suis jusqu’à la fin du mois d’août. Je consacre mes entraînements à la préparation physique générale, la PPG, c’est-à-dire principalement les footings pour me préparer. Partout où je me déplace, je dois poursuivre ma préparation en perspective d’un championnat du monde que je dois disputer au mois de novembre prochain.

Comment avez-vous pu passer d’une discipline à l’autre ? Votre conversion est-elle réussie ?
Ce n’était pas difficile pour moi de changer de spécialité. Le seul problème qui s’est posé à moi, c’était le corps à corps. Mes adversaires savaient que je venais du kick boxing et de la boxe française et pouvaient aisément deviner quelles sont mes faiblesses. Avant de m’affronter, la plupart d’entre eux s’entraînent à fond pour renforcer le corps à corps, c’est-à-dire le domaine qui constituait mon point faible. Mais, les choses évoluent plutôt bien : en fait depuis peu, je commence aussi à aimer les coudes, comme j’ai les poings, les coudes sortent facilement à l’entraînement.

Quels sont vos rapports avec la Fédération algérienne ?
Je n’ai pas de rapport avec la Fédération algérienne de ma spécialité. C’est mon manageur (son frère Nadir Allouache) qui s’en occupe. Il est en contact avec eux, mais je trouve que c’est franchement dommage qu’on ne m’invite pas pour les stages qui se tiennent régulièrement. Je ne sait pas pourquoi et je le déplore vivement. Je peux être très utile et rendre de grands services durant les stages. Notamment pour aider les jeunes à aimer et mieux apprécier cette discipline.

Quelles sont vos impressions sur le niveau technique de la discipline en Algérie ?
Le niveau en Algérie est en stagnation. Ça n’avance pas parce que personne ne pense à tous ces jeunes. C’est vraiment dommage, parce que si tout le monde se met à bien traiter cette discipline comme elle doit l’être, je suis certain que beaucoup de jeunes ont des chances certaines de percer au plus haut niveau. Sans exagérer, je pense qu’en faisant les efforts qu’il faut, l’Algérie formera des éléments qui peuvent prétendre être un jour des champions du monde et d’Afrique.

On vous laisse le soin de conclure.
Je suis très heureux d’être en Algérie. C’est mon pays et j’y tiens farouchement. J’espère aussi que je vais être à la hauteur en disputant le championnat du monde, en novembre prochain.

Par : Shiraz Benomar

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