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Edition du 24 Août 2008



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EL-KALA, FLUX DES VACANCIERS
La demande dépasse largement l’offre
24 Août 2008

La ville a enrégistré un flux d’estivants jamais égalé en pareille période. Les vacanciers se sont heurtés au manque d’infrastructures. Hotels, camping et auberge de jeunesse à Tonga affichent complet.

Après les deux attentats manqués à Jijel en milieu de la semaine écoulée et les émeutes de Chetaibi à la suite du meurtre perpétré sur un jeune étudiant en médecine, les estivants de ces deux villes se sont rabattus sur El-Kala dans la wilaya d’ El-Tarf. La ville, depuis jeudi dernier, a enrégistré un flux d’estivants jamais égalé en pareille période. Les vacanciers arrivés à El-Kala se sont heurtés au manque d’infrastructures. Hotels, camping et auberge de jeunesse à Tonga affichent complet. Le coût des locations chez les propriètaires de logements ont doublé en l’absence de tout contrôle. Pour certains cas, ils ont atteint durant ces deux derniers jours la barre de 9 millions le mois. Soit l’équivalent de trois cent mille la nuit pour une seule personne. Les plus chanceux se sont procuré des appartements bon marché dans les hauteurs de la ville à raison de quatre à cinq millions pour les 21 jours jours restant de la saison estivale qui tire à sa fin. Plusieurs ont dû passer deux à trois jours à la belle étoile avec l’ensemble de leur famille. Ecoutons ce père de famille qui vit cette situation : "Nous sommes trois familles à avoir choisi El-Kala pour passer le reste des vacances après avoir déserté Chétaibi. Nous dormons à tour de rôle". Un autre ayant fui Jijel nous apprend que les gens d’ici sont courtois, hospitaliers, mais les prix pratiqués dans les restaurants sont deux fois plus chers qu’ailleur. Je n’ai pas les moyens de payer trois cents mille la nuit dans un hôtel dépourvu de conditions d’hygiène. Un groupe d’estivants émigré venant de Bordeaux nous apprend que El-Kala, ce petit Paris d’antan, a perdu complètement ses bonnes manières et ses habitudes ancestales. La ville croule sous les immondices et aucune réaction de la part des autorités et des élus locaux. Il sufit de faire une virée du côté du marché couvert pour ne citer que cet endroit. En outre, il est impossible de rouler en voiture, toutes les chausées sont truffées de trous. Les agens communaux ne se sont même pas donné la peine de les colmater pour amortir les chocs. Les autocars poussifs assurant la desserte entre les différents quartiers bloquent non seulement la circulation, mais ils constituent un réel danger public. Des odeurs nauséabondes se dégagent de partout.
Pour qu’El Kala retrouve son cadre touristique, l’Etat et les élus locaux doivent retrousser les manches pour réaliser des infrastructures touristiques à la mesure du caractére touristique de cette ville balnéaire qui reçoit en moyenne chaque année plus de deux millions de vacanciers issus d’horizons divers

Par : Mourad Saber

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