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Edition du 24 Août 2008



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OUM TEBOUL
PÉNURIE DE CABURANT dans les stations
24 Août 2008

Depuis le début du mois de juin, plusieurs véhicules immatriculés en terre tunisienne débarquent, du matin au soir soit du côté d’El Ayoun ou du côté d’ Oum Teboul pour rentrer chez eux, la nuit tombante, avec le plein d’essence.

Lors de notre visite du côté de la municipalité de Oum Teboul qui regroupe les mechtas de Souarekh frontalière à la Tunisie, nous avons été surpris par les propos de citoyens à propos de la rupture des stocks de carburant dans cette localité. Selon Aziz M., depuis le début du mois de juin, plusieurs véhicules immatriculés en terre tunisienne débarquent, du matin au soir soit du côté d’El Ayoun ou d’ Oum Teboul pour rentrer chez eux, la nuit tombante, avec le plein d’essence. Ce sont des milliers de litres qui passent à la barbe et au nez des douaniers impuissants à juguler ce phénomène qui porte atteinte à l’économie nationale. Pour le chef de la station naftal, cet état de fait est normal. Les taxieurs et usagers tunisiens sont nos clients. Selon lui, ils représentent 10% de leurs clients. Sur le terrain, point de véhicules immatriculés en terre algérienne au niveau de la station El Rachidia. C’est une autre astuce utilisée par les contrebandiers de l’autre côté qui en tirent le maximum de profit. Un autre nous apprend que des milliers de litres de carburant, grâce à la complicité des uns et des autres, franchissent, de jour, dans des jerricans la  frontière sans pour autant passer par les deux postes frontaliers où le contrôle de nos agents s’avère vain. Les trafiquants notoires transitent par des chemins de piste du côté du poste frontalier tunisien de Babouche ou de Hammam Bourguiba du côté de Ramel Souk commune frontalière avec laTunisie. Pas loin des limites de la frontière tunisienne, nous avons constaté, de visu le soir, bien avant la prière d’ El Maghreb, un va-et-vient incessant entre les habitants des deux rives séparés uniquement par un cours d’eau du côté de la frontière en particulier à El Ayoun, Oum Teboul Ramel Souk, Oued El Hout et Ghounguet Aoun, une autre  localité forestière.
Un autre citoyen nous informe que des Algériens travaillent de concert avec les contrebandiers tunisiens. Pour ce faire, ils font le plein de leur véhicule touristique qu’ils échangent juste après avoir franchi Maloula avant d’arriver à Tabarka en territoire tunisien loin des phares des douaniers et  des haras tunisiens. Ces jeunes gens ignorent que par cette pratique ils portent atteinte à l’économie algérienne d’une part et d’une autre provoquent des pénuries de carburant en territoire algérien. Par ailleurs, notons que les raisons de rupture de stock de carburant sont dus au fait que les approvisionnements se font sans prendre en compte le flux des vacanciers dans la wilaya d’El Tarf et en particulier les villes d’El Kala, El Ayoun et Oum Teboul, sans compter le passage obligé des touristes se rendant en Tunisie par cet axe routier de la RN 44.  Le poste d’Oum Teboul est classé poste modèle car il assure la ventilation de  plus de 10 mille passagers par jour. Pour un Tunisien rencontré au niveau de la station de El Rachidia à Oum Teboul, les stations du côté tunisien, faute de clients, ont mis la clé sous le paillason. Car dit-il le litre coûte 1.70 dinars tunisiens soit 90 dinars algériens.
Pour les  gérants des stations de Oum Teboul et d’El Kala, le problème ne peut être contrecarré du fait qu’il n’ont aucun droit de regard sur les approvisionnements des Tunisiens destinés à la contrebande, c’est au douaniers de réglementer une telle situation d’approvisionnement des Tunisiens et des nationaux. A titre d’information, les Tunisiens habitant Béja, Djendoub, Ain Draham, Tabarka  Babouche et plusieurs autres citoyens frontaliers font leurs emplettes chaque mercredi au marché hebomadaire de la ville balnéaire d’El Kala. Interrogés sur une telle situation origine de la flambée des prix de large consommation et des fruits et légumes, des Tunisiens nous avouent que le couffin leur revient moins cher qu’en Tunisie. Les prix, lance amèrement B.Hamedi, ne sont pas à la portée des couches à bas salaire, c’est pourquoi on se rabat sur le marchés de Tarf, Ain El Assel, El Kala et Bouteldja des localités situées sur la RN 44. Cette situation influe sur le couffin du citoyen surtout à l’approche du mois de Ramadhan. Pour ce policier en fraction, ce genre de trafic échappe à leur contôle pourtant très sévère au niveau de deux postes frontaliers qui reçoivent chaque jours un flux jamais égalé cet été. Pour mettre un terme à cette saignée de l’économie nationale, il est nécessaire de procéder à un controle du plein d’essence avant la rentrée  des Tunisiens en terre algérienne. Ces derniers ne dépensent aucun centime hormis le prix de l’essence qui coûte cinq fois moins cher qu’en Tunisie.

Par : Mourad Saber

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