Après les légumes qui ont atteint des sommets jamais inégalés, voilà que la sardine, qui était le parent pauvre du poisson, a conquis ses lettres de noblesse et est passé dans la cour des grands. La sardine, particulièrement recommandée pour sa richesse en Omégas 3, faisait partie du menu des familles algéroises au moins une fois par semaine. Les Algérois se sont résigné à en faire leur deuil comme d’ailleurs pour beaucoup d’autres produits frais, il ne leur reste plus qu’à se rabattre sur les légumes secs, et les pâtes lesquels eux non plus ne sont pas donnés, mais il faut bien se sustenter. Évoquer les autres poissons relève de l’hérésie, quant aux fruits de mer il faut se contenter d’en humer les senteurs ennivrantes à défaut de pouvoir s’en régaler.