Deux concerts sont prévus à Alger cette semaine. L’un sera donné par l’artiste syrien Georges Wassouf à la Coupole Mohamed Boudiaf le mercredi 19 mai à partir de 20h, l’autre par le groupe algérien Madar qui se produira à la salle El Mouggar en compagnie du saxophoniste Stéphane Payen le vendredi 21 mai.
Mais c’est la ville de Sétif qui, la première, accueillera Georges Wassouf qui y animera son premier gala le mardi 18 mai. Les deux concerts sont organisés par l’Office National de la Culture et de l’Information (ONCI). Georges Wassouf, pour s’être produit plusieurs fois en Algérie, est un habitué des salles algériennes. Il faut dire que "le sultan du tarab", comme le surnomme la critique, a pu, au fil des ans, cultiver patiemment sa présence auprès du public algérien. Ses fans, très nombreux ont sur leurs lèvres ses chaudes paroles dites d’une voix mélodieuse. Ils auront à cœur de répéter ses premières chansons comme « sultan de Hawa », « ya Nesmah de Rohi », « EL-Amar de Helif », « loi Naweit » qui l’ont hissé au sommet du firmament. Habitué aussi des festivals et des rendez-vous internationaux, ce Khaled du Liban comme on l’aime encore à le surnommer, a su mieux exprimer que tout autre les émotions nées des conflits communautaires au pays du Cèdre où le chanteur s’est établi depuis son enfance. Il avait rencontré le succès dans ce pays durant les années 1980.
Ayant à son actif plus de 30 albums, le chanteur s’est produit partout dans le monde.
Parler de la formation Madar nous contraint de passer à un autre registre musical celui de ce jazz qui cherche à se forger dans la farine algérienne. Elle a fait ses premiers pas au festival Dimajazz de Constantine de 2008 avant de sortir un album qui compile des morceaux de jazz aux sonorités orientales et de musique algérienne. Le groupe déjà bénéficiant de l’aura du violoniste Kheireddine M’kachiche, s’était attaché dès l’année 2007 les services du bassiste Nadjib Gamoura. Cela a tout juste fait renforcer la notoriété de cette formation qui s’est fait un devoir de perfectionner son art. Aussi a-t-elle dû innover en ménageant en son sein une place à deux batteurs : Hafid Abdelaziz et Nazim Benkaci qui viennent ainsi se presser à côté du guitariste Aminoss. Le style fait de polyrythmie s’inspire des maîtres Thot et Aka Moon.
Madar, donc, a invité cette fois-ci le saxophoniste Stéphane Payen pour une balade fusionnelle entre deux styles.