Le Midi Libre - evénement - Le temps de l’apaisement
Logo midi libre
Edition du 6 Novembre 2025



Le Mi-Dit

Caricature Sidou


Archives Archives

Contactez-nous Contacts




Algérie-France
Le temps de l’apaisement
6 Novembre 2025

Tout  indique  que les relations algero-françaises sont à l‘orée d’une novelle phase.  Des deux cotés de la Méditerranée la volonté de tourner la page des tensions semble perceptible.

Cet apaisement déjà assez perceptible  comme constaté par les observateurs à l’unisson est le fruit de plusieurs facteurs dont le changement de gouvernement en France  qui  s’est accompagné de l’arrivée de nouvelles figures n’est pas des moindres.
Cela nonobstant le maintien par l’extrême droite française et ses alliés  tant par le discours que par l’acte leur hostilité à l’égard de l’Algérie.
En tout cas les derniers propos des responsables gouvernementaux français plaident ouvertement en faveur d’une certaine détente.  En effet, le ton du discours officiel a pratiquement changé à Paris.
Preuve en est la déclaration avant-hier soir du tout nouveau premier ministre fiançais  Sébastien Lecornu  lequel ne fait guère mystère de cette nouvelle tendance. « Je ne crois pas à l’abrogation de cet accord, mais à sa renégociation », a indiqué Lecornu en faisant allusion à l ‘accord  de 1968 . C’était là la réponse à une question de la présidente du Rassemblement nationale, Marine Le Pen. Cette  réponse exprimée à l’assemblée nationale  française  intervient quelques jours seulement après le vote par cette chambre du parlement français d’une résolution non contraignante dénonçant cet accord  et qui a été  initiée par le parti d’extrême droite.  
Lecornu a ajouté  que  « la  phase de renégociation doit désormais commencer le plus vite possible »,et a , pour ce faire,  proposer de relancer la commission intergouvernementale de haut niveau de 2022, qui avait déjà reconnu la nécessité de réviser cet accord qui porte , pour rappel, sur l’immigration algérienne en France .
Sur un ton qui en dit long sur la volonté d’apaisement il a  mis en avant le «  respect de la souveraineté de l’Algérie et de son gouvernement », affirmant : « Quels que soient nos désaccords, nous devons être capables de mener un dialogue sérieux qui protège nos intérêts. ».
Il a par ailleurs assuré qu’il ne ferait « jamais de la question algérienne un sujet de politique intérieure en France », qualifiant ce dossier de « sujet bilatéral fondé sur le respect mutuel, qu’il faut aborder avec calme et sang-froid pour pouvoir avancer. » Des propos qui contrastent ouvertement avec le discours que tenait l’ancien ministre de l’Intérieur, Brunon  Retailleau, qui a , durant des mois , animé un bras de fer perdant avec l’Algérie.
L‘ex ministre de l’Intérieur français croyait qu’en utilisant la manière forte il allait  réussit  à faire plier l’Algérie et la mettre à genoux.  
Il s’est lourdement trompé puisque il na fait qu’attiser le feu sans résultat tangible.
C’est ce que semble avoir compris son successeur  qui a alors changé son fusil  d’épaule en mettant l’accent sur la nécessité de reprendre le dialogue entre les deux pays . Laurent Nunez  a alors soutenu « qu’il faudra forcément qu’il y ait un bougé là-dessus. Il faudra à un moment qu’on reprenne le dialogue avec les Algériens sur les questions de sécurité, d’échanges d’informations», a-t- il ajouté. 
Ce nouveau ministre de l’Intérieur a même déclaré qu’il allait se rendre bientôt en Algérie sur invitation de son homologue algérien.  
Auquel cas  cela constituerait incontestablement une avancée significative à même  de conforter cet apaisement   quand bien même, du coté algérien, on garde pour le moment  le silence sur cette question.

Par : Kamal Hamed

L'édition du jour
en PDF
Le Journal en PDF
Archives PDF

El Djadel en PDF
El-Djadel en PDF

Copyright © 2007 Midilibre. All rights reserved.Archives
Conception et réalisation Alstel