La Fédération algérienne de football (FAF), en collaboration avec la Fédération internationale de football (FIFA), a clôturé, jeudi soir, un colloque international de deux jours consacré à la professionnalisation du football en Algérie.
Cet événement, qui s’est tenu en présence de représentants des 16 clubs de Ligue 1, a permis de dresser un état des lieux et de jeter les bases d’une nouvelle stratégie pour renforcer les structures du football professionnel. Présent à cette rencontre, Laurent Coulat, expert de la FIFA, a souligné l’engagement fort de la FAF dans ce chantier essentiel. « La FAF a su s’imposer comme un acteur moteur et un catalyseur dans le processus de développement.
Elle a mobilisé les moyens nécessaires pour initier un travail en profondeur, dont les résultats se feront sentir sur le long terme », a-t-il déclaré lors de la cérémonie de clôture, marquée également par la remise de certificats aux représentants des clubs pour leur participation active. L’expert international a mis en avant l’émergence d’une conscience collective parmi les clubs, nourrie par les ateliers thématiques qui ont rythmé ces deux journées. « J’ai constaté des idées claires, des priorités bien définies et une volonté réelle de repenser la gouvernance du football professionnel », a-t-il ajouté, insistant sur l’importance de structurer les idées pour en faire des leviers durables de développement.
Un élan reconnu au niveau régional
L’initiative de la FAF a également été saluée par Davis Ndaisenga, responsable du bureau régional de la FIFA pour l’Afrique du Nord (UNAF) et de l’Est (CECAFA), qui n’a pas manqué de souligner la dynamique nouvelle insufflée par l’équipe actuelle de la fédération. « Depuis l’arrivée du nouveau bureau exécutif, la FAF a lancé ou relancé plusieurs projets stratégiques qui étaient jusque-là en suspens.
Ce travail sérieux et constant mérite d’être reconnu. » Il a insisté sur l’importance d’un travail de proximité avec les instances locales : « Grâce à la FAF, nous avons pu collaborer étroitement avec la Ligue professionnelle. Le fait que tous les clubs de première division aient participé à ce colloque prouve la volonté de construire ensemble. La FIFA ne peut agir seule : c’est l’écosystème local qui garantit la réussite. »
Une vision élargie de la gestion des clubs
Le secrétaire général de la FAF, Nadir Bouznad, a, de son côté, rappelé que ce colloque s’inscrivait dans une stratégie plus large d’accompagnement et de modernisation : « Notre objectif est de permettre aux clubs de professionnaliser non seulement leur organisation sportive, mais aussi leur modèle économique. » Il a précisé que cette démarche s’insérait dans la continuité des initiatives précédentes : « Après plusieurs rencontres avec la CAF et des cycles de formation, cette collaboration avec la FIFA vise à offrir aux clubs une nouvelle perspective de gestion. Il ne s’agit plus seulement de performance sur le terrain, mais aussi de viabilité financière et de projets à long terme. »
Vers une nouvelle ère pour le football algérien ?
Durant ce colloque, les échanges ont porté sur des enjeux majeurs : structuration des clubs, gestion des ressources humaines, viabilité économique, développement de l’infrastructure et partage de bonnes pratiques. Les discussions ont mis en lumière la nécessité de bâtir une stratégie intégrée, fondée sur la coopération entre institutions nationales, instances internationales et acteurs de terrain.
En réunissant les présidents et secrétaires généraux des 16 clubs de Ligue 1, ainsi que de nombreux cadres de la FAF, cette rencontre a permis de renforcer le dialogue, d’identifier les défis communs et d’ouvrir la voie à une véritable transformation. Au-delà de la symbolique, cette conférence marque peut-être un tournant dans la gestion du football professionnel en Algérie, avec une volonté affichée de se projeter vers un avenir où les clubs seront plus autonomes, mieux structurés et capables de rivaliser sur la scène continentale.