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Edition du 22 Mai 2010



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La FIFA rend son verdict à l’encontre de l’Egypte
Une sanction sans commune mesure avec la gravité de l’acte
20 Mai 2010

L’Egypte a infligé une sanction minimum pour les graves incidents du Caire et le caillassage du bus de la délégation algérienne en novembre dernier, avant, pendant et après le match Egypte - Algérie décisif des éliminatoires jumelées de la CAN et du Mondial-2010.

Mardi, la Commission de discipline de la Fédération internationale de football (Fifa) a interdit à l’Egypte de disputer à moins de 100 kilomètres du Caire ses deux premiers matches de qualification du Mondial-2014.
« La Commission de discipline a décidé d’infliger à la Fédération égyptienne de football une interdiction d’organiser les deux premiers matches à domicile de l’équipe représentative "A" dans un stade situé à moins de 100 km du Caire" lors des qualifications du Mondial-2014, annonce un communiqué de la Fifa. Cette sanction est assortie d’une amende de 100.000 francs suisses, l’équivalent de 71.000 euros. Cette sanction de la Fifa a été qualifiée de « smic disciplinaire » ou de « sanction et amende légère pour les pharaons » par l’opinion publique, mais aussi par les médias internationaux. Beaucoup estiment que « L’Egypte s’en tire bien »… La FIFA a mis près de sept mois avant de trancher au sujet des graves incidents survenus dans la capitale égyptienne. D’aucuns, en effet, estiment que « la sanction prise par la Fifa est plutôt légère compte tenu des faits reprochés ».
Pourtant, dans ses conclusions, la Commission technique de la Fifa a confirmé que le laxisme, le chauvinisme et l’insécurité étaient sciemment entretenus depuis l’arrivée de l’équipe algérienne sur le sol égyptien. Notamment à travers les griefs retenus : « La Fédération égyptienne n’a pas pris toutes les mesures de sécurité nécessaires pour assurer la sécurité de la délégation algérienne ainsi que la sécurité et l’ordre dans le stade international du Caire », les 12 et l4 novembre derniers… L’instance disciplinaire a également rappelé que l’Egypte, le pays hôte (donc entièrement responsable), n’avait pu « empêcher l’attaque du bus algérien sur le chemin de l’aéroport à l’hôtel, lors de laquelle quatre membres de la délégation adverse, dont trois joueurs, avaient été blessés ». La Commission a « également pris note du fait que la sécurité et l’ordre n’avaient pas été garantis dans le stade, puisqu’un nombre excessif de spectateurs s’étaient vu accorder l’accès au stade et que les entrées et les escaliers étaient obstrués ». Et, enfin, comme il est devenu une pratique courante entretenue en Egypte et endurée par toutes les équipes qui vont jouer au Caire (clubs et sélections), la Fifa a constaté que « le bus de la délégation algérienne avait été retenu pendant plus de 45 minutes » à la fin de la rencontre. Dans ce cas de figure, il s’agit de « récidive » de la part des autorités égyptiennes qui s’étaient distingués par des faits similaires à plusieurs occasions et face à d’autres équipes adverses : l’ES Sahel en 2006, Mozambique en 1993, l’Algérie en 1984, etc. La Fifa avait été alors saisie à chaque fois.
La Commission de discipline de l’instance dirigée par le Suisse Sepp Blatter a conclu que le match s’était disputé dans un climat houleux et l’Egypte a gagné en dernière minute le droit de disputer, quatre jours plus tard, le match barrage à Khartoum. Au Soudan, loin de « l’insécurité institutionnalisée et du chauvinisme » des gradins du sinistre stade du Caire, l’Algérie a battu les hommes de Hassen Chehata et décroché la qualification pour la Coupe du monde en Afrique du Sud.

Par : Shiraz Benomar

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