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Edition du 3 Septembre 2009



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Hadjout (TIPASA), Ramadhan et rentrée scolaire
Les parents ne savent plus où donner de la tête
3 Septembre 2009

Les pères de famille, dont le pouvoir d’achat est déjà mis à mal par les dépenses liées au mois de Ramadhan, doivent puiser dans leurs dernières ressources pour honorer les dépenses inhérentes à la rentrée scolaire.

La ville de Hadjout, dans la wilaya de Tipasa est connue pour son caractère commercial, un caractère qui pendant ce mois sacré s’est accentué. De plus en plus, des étals envahissent les moindres recoins de la ville. Le marché communal étant fermé pour travaux, ce sont les trottoirs qui deviennent la cible de ces vendeurs d’occasion, des vendeurs trop jeunes pr pouour la plupart d’entre eux mais qui sont là tous les jours exposant leurs marchandises sous le soleil brûlant de ces journées de fin d’été. « Je sais que je suis jeune pour exercer le commerce, j’ai 13 ans et je sais que c’est illégal, mais je dois préparer ma rentrée scolaire, mon père n’arrive pas à lui seul à couvrir les besoins d’une famille de neuf personnes». Sur les trottoirs, on trouve de tout : des légumes, des fruits, des herbes aromatiques (coriandre et persil) des galette faites maison, des gâteaux traditionnels (kalb ellouz et baqlaoua) des boissons préparées traditionnellement (charbète) mais aussi on y trouve de la vaisselle et des affaires scolaires. «Je vends des articles scolaires parce que la rentrée approche et les parents préfèrent acheter un peu moins cher par rapport au prix des magasins» Par ailleurs, comme la tradition des familles algériennes exige que les enfants débutent leur année scolaire en tenues neuves, les habits aussi prennent une place sur les étals, particulièrement les blouses qui devraient avoir pour couleur cette année le bleu pour les garçons et le rose pour les filles conformément au règlement imposé par le dernier arrêté ministériel. Chose que les parents arrivent péniblement à réaliser puisque le marché n’offre pas ces produits. «Je n’arrive pas à trouver une blouse pour mon fils de huit ans avec la couleur exigée. J’ai l’habitude de lui faire porter un tablier blanc qui est d’ailleurs le plus disponible sur le marché» nous a confié un père de famille abordé près des étals, tandis que d’autres parents se déplacent ailleurs pour faire face à la nouvelle réglementation. «J’ai dû me déplacer à Blida pour me procurer des tabliers aux couleurs imposées». De leur côté, les marchands se retrouvent embarrassés devant cette nouvelle loi. «j’ai un stock de blouses blanches et je ne sais quoi en faire puisque cette année la demande est sur le bleu et le rose, des couleurs que trouvons du mal à acquérir» se lamente un des marchands rencontrés sur les lieux. Face au Ramadhan et à la rentrée scolaire, les habitants de Hadjout se perdent entre ces commerces illicites opportunistes qui saisissent la moindre occasion pour profiter des situations, mais sont dans l’obligation d’acheter tout de même pour faire la joie de leurs familles, notamment les enfants

Par : KAHINA ABOUD

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