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Recrudescence de la criminalité en Algérie
Les fléaux sociaux incriminés
25 Novembre 2007

La criminalité, fléau social menaçant, atteint son apogée en Algérie, particulièrement ces deniers mois, selon les estimations des services de sécurité. En effet, les cas enregistrés par les éléments de la Gendarmerie, à travers le territoire national, les faits journellement exposés sur les colonnes des quotidiens nationaux d’information démontrent largement l’extension alarmante du phénomène de la criminalité.

Spécialistes, psychologues et sociologues se sont penchés sur la question afin d’explorer les causes sous-jacentes d’un fléau qui nuit à l’équilibre du pays autant sur le plan économique que social. Vols, agressions physiques, viols, trafic de drogues, meurtres, sont autant de délits enregistrés par les services de l’ordre. Des infractions à la loi de gravité variable, mais qui nuisent aussi bien à l’équilibre individuel et social.
Face à la recrudescence des actes criminels au sein de notre société, il serait important de nous pencher sur le phénomène dans une approche analytique afin de découvrir ces vraies raisons.
Selon les sociologues, la hausse de la criminalité en Algérie est imputable à l’explosion des fléaux sociaux. En effet, le phénomène est devenu inquiétant dans les quartiers populaires et populeux d’Alger et ce, selon les estimations des services de la Gendarmerie nationale. Cela s’explique, selon les sociologues, par l’expansion des maux sociaux tels que : le chômage, la pauvreté, les conditions socioéconomiques médiocres, la précarité de l’habitat. L’échec scolaire, l’arrêt des études à un âge précoce figurent parmi les causes principales prédisposant à la délinquance juvénile. La défaillance du contrôle parentale et la démission totale des parents qui ne remplissent plus leur rôle laissant ainsi leurs enfants livrés à eux-mêmes et exposés aux risques les plus dangereux sont autant de facteurs incriminables dans l’ascension des actes criminels, particulièrement en milieu juvénile.
Les délinquants et les auteurs des crimes ne sont-ils pas en quelque sorte les victimes du dysfonctionnement social ? ne sont-ils pas victimes des maux sociaux qui les rendent plus vulnérables et moins conscients des dangers qui les guette en adoptant des conduites périlleuses mettant en danger leur personne et nuisant à autrui ?
Si la criminalité prend des proportions alarmantes, selon les déclarations des services de sécurité, il importe de chercher son origine dans le quotidien de tous ces auteurs de délits. Qu’est- ce qui pousserait un jeune satisfait de sa condition, qui mène une vie décente à l’abri du besoin, qui possède des rêves et des moyens pour les réaliser à commettre un crime ?
Par contre, qu’est-ce qui empêcherait un jeune privé de ces droits fondamentaux et dépourvu de sa dignité, dont le futur est compromis et l’avenir obscur d’adopter des attitudes risquées ?
Il ne s’agit aucunement de disculper l’auteur d’un délit quelque soit sa nature. La sanction est là pour instaurer la loi et faire régner la paix. Seulement, il serait temps que l’Etat algérien prenne les dispositions nécessaires pour lutter contre la criminalité sous tous ses aspects. L’édification de stratégies de prévention et de lutte contre ces maux sociaux qui rongent la société est la première mesure à adopter. L’amélioration des conditions de vie de la population algérienne est entre autres une exigence car les maux sociaux, nous ne cesserons de le répéter, sont à l’origine de l’extension de tous les fléaux.
Tout passe par la prévention et la détection précoce des cas prédisposés à commettre des délits. Ainsi, l’installation au niveau des écoles, des CEM, des lycées, des universités et des centres de formations, de psychologues, assistants sociaux ferait partie du plan de prévention. En effet, ces spécialistes, de par leurs compétences, sont mieux placés pour détecter les cas susceptibles de commettre des infractions à la loi. La mise en place par les autorités publiques, d’un plan de prévention et de lutte contre le crime, l’installation de cellule d’écoute et d’orientation psychologique reste entre autres mesures salutaires que l’Etat est appelé à adopter pour endiguer ce fléau.

Par : d. soltani

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