Grâce au développement des nouvelles technologies, l’accès facile des étudiants au net a donné naissance à un nouveau mode de fraude qu’est le plagiat ou le copier-coller via le net. Une tendance qui, selon la confirmation de bon nombre de professeurs, tend à se généraliser. Chercher des informations sur des sites Internet en vue de se documenter sur un sujet quelconque et de développer ses idées n’est pas le fort des étudiants aujourd’hui. Recopier des passages en entier en faisant appel au copier-coller est plutôt la tendance, puisque nombreux y aient recourent. Les études sur le plagiat via le net n’existent pas chez nous en Algérie. Seulement, ne suffit-il pas d’aller faire un tour dans les cybercafés de la capitale pour constater le nombre croissant d’élèves et d’étudiants qui révisent sur le net et réalisent leur travaux scientifiques. Farid, informaticien, gérant d’un cyber à Kouba, évoque ces jeunes enfants scolarisés chez qui la tendance au plagiat se propage. «Chaque après-midi, je me retrouve face à une foule d’élèves qui désirent que je leur prépare leur exposé via le net. Je cherche directement le sujet sur Google, je copie le texte recherché et j’imprime l’exposé que l’étudiant vient trouver près», déclare, Farida Pourquoi les étudiants sont de plus en plus nombreux à déserter les bibliothèques et à recourir aux services du net ? Qu’en pensent les enseignants, du plagiat via Internet? Où se situe le rôle des parents ? La facilité de récolter les informations requises grâce à un clic de souris est à l’origine de l’engouement des étudiants à cette nouvelle forme de plagiat. «Le net, c’est accessible, rapide, efficace. Je prépare personnellement tous mes exposés à l’aide de ce moyen incontournable.», atteste Rinda, étudiante en troisième année Interprétariat. Une étude publiée en avril dernier portant sur les usages d’Internet et ayant pour titre «de la documentation au plagiat», menée par l’institut d’économie et de management à Nantes révèle que la majorité des étudiants recourent au plagiat «par facilité». Cette étude met l’accent sur les dangers actuels du plagiat sur le niveau intellectuel des étudiants. M. Ben Mebarek évoque le danger du copier-coller, mais affirme exiger de ses étudiants de citer leurs sources, même quand il s’agit du net. «Il est vrai qu’on peut lutter facilement contre la fraude en examen, mais pour les travaux personnels, l’internet est un phénomène moderne, et les enseignants ont constaté des copies volontaires ou involontaires, car parfois l’étudiant oublie de citer sa source de bonne foi», a-t-il expliqué. «Je refuse tous les exposés où je découvre le plagiat. Le problème dans les universités algériennes c’est l’absence de logiciel de détection du plagiat. Ce qui rend la lutte contre cette forme de fraude difficile», ajoute-t-il. Le recours au plagiat, contrairement à la fraude dans les examens, n’est encore pas passible de sanctions chez nous, ce qui favorise l’expansion du phénomène du plagiat. Les parents, ainsi que l’école ont un rôle important à jouer dans la lutte contre le copier-coller, il s’agit d’inciter les jeunes enfants et les étudiants à fréquenter de nouveau les bibliothèques.