Sétif est retenue comme un grand pôle agricole national, appelé à répondre aux besoins de l’Algérie en matière de production céréalière à l’horizon 2014. Le président de la République a assisté à la pose de la première pierre du mégaprojet des grands transferts hydrauliques que l’on qualifie, à juste titre, de grand projet du siècle dans la wilaya

Le secteur des ressources en eau est marqué dans la wilaya de Sétif par de grandes avancées qui sont le fruit des programmes initiés, ces dernières années, par le Président de la République, inscrits dans des perspectives et des objectifs d’envergure qui sont appelés à métamorphoser cette région des hautes plaines sétifiennes dans une dimension nouvelle de progrès et de prospérité. Sétif est retenue comme un grand pôle agricole national, appelé à répondre aux besoins de l’Algérie en matière de production céréalière à l’horizon 2014. A l’occasion de sa visite en 2007 à Sétif, le président de la République a assisté à la pose de la première pierre du mégaprojet des grands transferts hydrauliques que l’on qualifie, à juste titre, de grand projet du siècle dans la wilaya de Sétif. Ensuite, le ministre des Ressources en Eau, M. Abdelmalek Sellal, a consacré une large part de son programme à ce grand projet structurant des grands transferts hydrauliques, dont il a passé au crible les chantiers et instruit, sur le terrain, les responsables en charge de la réalisation de ce mégaprojet d’y mettre l’effort et la rigueur qui s’imposent pour le respect des délais et la qualité de l’œuvre. Le ministre a insisté sur les délais de réalisation fixés à 33 mois, tout en s’informant sur le dossier épineux des expropriations afin de lever au plus vite toutes les contraintes et exhorté l’entreprise chinoise en charge du projet à mettre l’ensemble des moyens qui s’imposent pour la bonne conduite de ce grand chantier. Il s’agit des grands transferts hydrauliques destinés à produire l’eau potable pour une population de 1.400.000 habitants et servir à l’irrigation de 40 mille hectares sur les hautes plaines sétifiennes et les plaines d’El- Eulma. Les grands transferts hydrauliques qui permettront de mobiliser 313 millions de mètres cubes, à partir des barrages de Ighil Emda, dans la wilaya de Béjaïa, et Erraguène, dans la wilaya de Jijel, sont organisés en deux grands systèmes Est et Ouest qui permettront d’alimenter et renforcer en eau potable plus de 25 agglomérations. Un grand projet structurant, dont le montant est évalué à plus de 1 milliard de dollars US et qui, au-delà de son impact social, insufflera une dynamique économique nouvelle à la région, en contribuant à multiplier la production agricole par 5, et générera plus de 100 mille emplois, dont 36 mille permanents. Ce gigantesque projet hydraulique qui devrait être totalement achevé d’ici à la fin de l’année 2012 est scindé en deux systèmes de transfert distincts. Le système Ouest, qui est un transfert d’eau à partir du barrage de Ighil Emda vers un barrage en cours de construction par la société chinoise CWE à Mahouane, dans la commune d’El-Ouricia (wilaya de Sétif), avec un volume de 119 millions de mètres cubes par an, dont 30 millions destinés à l’AEP, permettra d’améliorer l’AEP (Alimentation en Eau Potable) pour 780 mille habitants et l’irrigation de plus de 16 mille hectares. Le système Est porte sur le transfert à partir du barrage existant d’Erraguène vers le barrage de Draâ-Eddiss, en construction à El-Eulma, qui permettra le transfert de 189 millions de mètres cubes par an au profit d’une population de 920 mille âmes et l’irrigation des plaines d’El-Eulma sur une surface de 20 mille hectares. Ce gigantesque projet prévoit également la réalisation de deux barrages d’une capacité de stockage de 285 millions m3, en plus de la réalisation de 82 km de canalisations de transfert et 8 stations de pompage pour des délais de réalisation fixés entre 36 et 40 mois. Ces "grands transferts" concernent l’acheminement des eaux du barrage de Ighil Emda, près de Kherrata (Béjaï), exploité actuellement pour la production de l’énergie électrique, vers la région d’El-Mahouane, au nord-ouest de Sétif, ainsi que le transfert des eaux du barrage d’Erraguène (Jijel) vers la région de Draâ Driss, non loin d’El-Eulma, à l’Est de la capitale des Hauts-Plateaux. Toutes les difficultés ayant retardé le lancement des travaux de ces grands transferts ont été levées ; les travaux de pose des canalisations ayant été confiés à un groupe turc, tandis que des entreprises nationales et l’entreprise chinoise CWE se chargeront de la réalisation des deux barrages. Le projet des grands transferts, une fois réceptionné, permettra l’approvisionnement en eau potable de 1,7 million d’habitants grâce à un volume de 313 millions m3 par an, ainsi que l’extension des surfaces agricoles irriguées qui seront portées à 36 mille hectares sur les Hauts-Plateaux de Sétif, ce qui générera une "amélioration sensible" des revenus et du niveau de vie des agriculteurs, étant donné que la production agricole est appelée à être multipliée par cinq.