Hammam n’Baïls, ancienne commune mixte, a longtemps souffert de son isolement au même titre que les localités de Oued Cheham et Dahouara qui lui sont rattachées. Elle a toujours souffert d’une alimentation en eau potable nettement insuffisante. Les autorités locales ont réalisé plusieurs projets qui offrent une distribution de ce précieux liquide, un jour sur trois durant quelques heures.
Caractérisée par son relief montagneux, la commune de Hammam n’Baïls, distante de 38 km de Guelma, couvre une superficie de 164,22 km2 et abrite 16.171 âmes dont la majorité vit dans 43 mechtas éparses, notamment celles de Oued El Malek, Megaad Sioud, Boukraïma et Dardara. Promue chef-lieu de daïra lors du découpage administratif de 1984, cette ancienne commune mixte a longtemps souffert de son isolement au même titre que les localités de Oued Cheham et Dahouara qui lui sont rattachées. A vocation agropastorale, Hammam n’Baïls recèle 7.458 hertares de SAV (Superficie agricole utile) dont 6.084 ha de forêt. Les fellahs s’adonnent aux cultures maraîchères, légumes secs sur un périmètre irrigué d’une centaine d’héctare. Les céréales se taillent la part du lion avec une superficie de 2.950 hectares, suivies par le fourrage (510 ha), les légumes secs (250 ha) l’arboriculture (327 ha), le maraîchage (153 ha) et les cultures industrielles (25 ha). Il a été recensé 517 fellahs activant au niveau de l’Enac et 289 EAJ et 1.032 s’adonnent aux travaux agricoles sur leurs terres ancestrales.
Une région à vocation agricole
L’élevage, qui est une ressource incontournable, dispose de 3.165 bovins, 15.790 ovins et 2.100 caprins appartenant à 605 fellahs vivant dans les mechtas éparses.
Dans le cadre du programme initié par les pouvoirs publics en direction du monde agricole, le PPDR a ciblé 19 apiculteurs, 44 éleveurs de bovins et 17 éleveurs de caprins lesquels ont bénéficié d’une aide matérielle conséquente et d’une formation appropriée de trois jours à l’TTMA de Guelma.
Concernant le secteur de l’hydraulique, Hammam n’Baïls a toujours souffert d’une alimentation en eau potable nettement insuffisante, ce qui pénalise la qualité de vie de cette population rurale qui se ravitaille essentiellement au niveau des sources et fontaines publiques.
Les autorités locales, conscientes de ces aléas, ont réalisé plusieurs projets qui offrent une distribution de ce précieux liquide, un jour sur trois durant quelques heures.
l’AEP s’effectue à partir du forage de Oued Cheham, du pompage de Guelta Zerga sachant que le forage de Aïn Sandel, qui est en cours de réalisation, améliorera la plage horaire de distribution. Dans le cadre des PCD, les élus locaux ont concrétisé des fontaines publiques et des captages de sources au niveau de la majorité des mechtas. Pour les établissements scolaires, Hammam n’Baïls dispose désormais d’un lycée, de trois collèges dotés d’une demi-pension et de 17 écoles primaires dont 4 sont actuellement fermées par manque d’élèves. Le ramassage scolaire est assuré par un bus communal, mis en service en 1979 mais toujours en bon état, ce bus a été offert par le ministère de la Solidarité nationale ainsi que 3 fourgons aménagés. En dépit de l’imminente réception d’un quatrième, le P/APC espère l’octroi d’un autre bus par les pouvoirs publics afin de couvrir efficacement les besoins de l’ensembledes mechtas.
L’APC s’attèle à couvrir les besoins des 13 écoles et des 12 cantines scolaires totalisant 1.180 pensionnaires sur un effectif de 1.379 élèves scolarisés. Le ministère de l’Education nationale a accordé une enveloppe de 207,5 millions de centimes pour l’achat de tables, chaises et réfrigérateurs destinés aux cantines scolaires et 720 millions de centimes pour couvrir les frais de restauration, d’hygiène et de gardiennage.
La formation professionnelle, qui dispose d’un CFPA en préfabriqué dans l’agglomération d’El Barnous, est maître d’ouvrage d’une nouvelle infrastructure en dur qui est en cours de réalisation. Quelques centaines de jeunes des deux sexes reçoivent une formation dans diverses spécialités, notamment en informatique, couture, coiffure, mécanique, froid, etc…
Extension de la polyclinique
Les structures de santé de proximité, implantées au niveau des importantes "déchras", rendent d’indéniables prestations de service pour les familles qui ont ainsi la possibilité de recevoir des soins et des consultations médicales périodiques au niveau des sept salles de soins. Deux autres unités sont en cours de réalisation à Kef Rakhma et à la cité Hamdaoui- Abdeslem.
La polyclinique, située au niveau du chef-lieu de daïra dispose d’une maternité où des sages-femmes effectuent, quotidiennement, des accouchements, des auscultations des soins entrant dans la protection maternelle et infantile et de radiographie, d’un laboratoire d’analyses, de fauteuils dentaires où exercent sept médecins généralistes et 3 chirurgiens-dentistes. Les élus locaux planchent sur la création d’un petit hôpital dont l’impact sera indéniable et dans ce contexte, l’extension de la polyclinique, qui dispose d’un vaste terrain, serait la solution idoine.
Dans le souci de répondre aux légitimes attentes d’une jeunesse oisive, les responsables locaux ont implanté un CEP, Centre sportif de proximité à El Barnous : son ouverture est imminente. D’autre part, trois terrains en mateco sont déjà fonctionnels au chef-lieu à Oued El Malouh et à El Barnous. Une maison de jeunes, abritant plusieurs clubs de judo, karaté, chorale, jeux d’échecs, un réseau Internet, ne désemplit jamais. Il existe également un stade communal dont l’équipe locale de football sera incessamment destinataire d’une subvention qui lui permettra de réintégrer le championnat de wilaya.
L’inscription d’une auberge de jeunesse est une priorité afin de permettre l’hébergement et la restauration des curistes qui viennent fréquemment prendre des bains réparateurs au niveau de la station thermale intra-muros dont les eaux sont réputées être curatives.
Dans le cadre du désenclavement, le PPDRI subventionne la réalisation de deux pistes carrossables. En outre, le PCD pilote l’édification de trois pistes Hammam n’Baïls-Aïn Beida, n’Bails-Oued El Malah, Hammam n’Bails-mechta Zenata qui ont nécessité une enveloppe de 1,661 milliard de centimes. Les autorités locales ont procédé, début juin, à la distribution de 40 logements sociaux à caractère locatif pendant que 40 autres sont en voie de réalisation à El Barnous. Dans le cadre de l’éradication de l’habitat précaire une commission pluridisciplinaire a recensé 200 familles qui seront relogées dans 200 logements en cours de finalisation à El Barnous. L’APC a en outre bénéficié d’un quota global de 338 logements ruraux dont 204 sont achevés. Dans ce chapitre le P/APC qui affirme avoir enregistré un millier de demandes de logements sociaux et 24.000 de logements ruraux, espère décrocher d’autres quotas.