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Constructions illicites et squatts
Le dilemme des élus !
17 Août 2009

Aprés les directives de la wilaya d’Alger ordonnant le délogement des familles occupant les terrasses et les caves des immeubles d’Alger, les P/APC ne savent quelle attitude adopter. En effet ils se retrouvent face à la détermination de familles prêtes à tout pour ne pas quitter leurs toits de fortune avant un relogement décent...

Les P/APC d’Alger ont reçu, du wali d’Alger, des instructions fermes leur enjoignant de procéder à la démolition de toutes formes d’habitations précaires ou illicite notamment dans le centre de la capitale. Aujourd’hui ils sont face à un dilemme kafkaen : en effet ils doivent executer les ordres de la wilaya, mais également trouver une solution pour les occupants de ces habitations précaires qui réclament, avant de quitter leurs toits, d’être relogés. Ainsi plusieurs P/APC se trouvent pris entre le marteau et l’enclume. Elles sont nombreuses ces communes à être confrontées à ces situations difficiles. Oued Koriche, La Casbah, Sidi M’hmed, El Biar, Alger-Centre et bien d’autres communes de l’Algérois.
L’un de ces cas, d’ailleurs parmi les plus compliqués, a été répertorié au niveau de la commune de Bab El-Oued. Selon une source très proche de la tutelle, un recensement établi tout récemment par les services de l’APC a révélé plus de 500 familles occupant les toits et les caves des immeubles. Phénomène appelé à être éradiqué selon les instructrions du wali. Ce phénomène, au départ isolé, a fini par faire tache d’huile et rares sont les terrasses ou les caves d’immeubles à être inoccupés. Selon nos sources, le P/APC de Bab El-Oued aurait demandé une étude approfondie pour l’éradication de ces habitations et surtout pouvoir reloger leurs occupants dans le cadre du programme du président de la République.
La plupart des familles concernées par ces expulsions occupent les lieux depuis de nombreuses années. Tous les moyens sont utilisés pour pouvoir se loger, soit en installant des baraques en zinc sur les terrasses (propriété commune) ou en squattant les caves. Cette situation, remonte pour certains, aux années 60, ces familles n’ont d’ailleurs pas cessé depuis de réclamer un logement social. Cette situation de précarité a été maintes fois dénoncée par ces habitants, qui à chaque occasion ne manquent pas d’exposer aux responsables leur misère quotidienne. Les autorité locales connaissent leur situation, mais sont incapables d’y remedier. Actuellement les pouvoirs locaux se trouvent confrontés à deux contraintes : les instructions de la wilaya d’une part et l’ire des citoyens d’autre part. Les familles concernées ne sont pas non plus à la fête puisqu’une épée de Damoclés est suspendue au-dessus de leurs têtes et elles risquent de se retrouver du jour au lendemain à la rue. Ces dernières en colère menacent même de recourir à des actions extrêmes en cas de leur délogement par la force et sans relogement. «Nous sommes prêts à mourir plutôt que de quitter nos toits sans un relogement décent !» affirment ces familles. Que fera la wilaya ?, et que comptent faire les P/APC face à la détermination des familles ? Affaire à suivre...

Par : YAZID BOULAOUCHE

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