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Le cinéma algérien plus visible dans les festivals internationaux 2013
Beaucoup reste à faire… !
26 Décembre 2013

La présence régulière, en 2013, de films de réalisateurs algériens dans des festivals internationaux aura assuré une visibilité -parfois récompensée- à des productions qui restent néanmoins peu diffusées en Algérie en raison d’un manque criard et structurel de salles de projection ou de réseaux de distribution dignes de ce nom.

Les films "Es-Stouh"(Les terrasses) de Merzak Allouache et "Zendj Révolution" de Tariq Teguia, pour ne citer que ceux là, partageaient cette année l’affiche avec de grands noms du 7e art à la Mostra de Venise (Italie) et au Festival international du cinéma de Belfort (France).

Cinéaste productif et reconnu, Merzak Allouache qui a tourné "Es-Stouh" en trois semaines à Alger, s’est vu, par ailleurs, décerner le "Variety Middle East Filmaker Of The Year Award"(Prix du meilleur cinéaste arabe de l’année 2013) par le magazine américain Variety, en marge du 7e Festival international du film d’Abou Dhabi. Cette distinction est venue, en outre, couronner le succès de son précédent film "Et-Taïb"(Le repenti), primé en 2013 dans de nombreux festivals internationaux aux Etats-Unis, en Europe et en Asie.

Pour sa part, Tariq Teguia dont le dernier film a été salué par la critique internationale dès sa sortie en novembre, fait déjà sensation en obtenant, à quelques semaines d’intervalle, le Grand Prix Janine-Bazin du Festival "Entrevue Belfort" et le "Prix Scribe pour le cinéma". Ce dernier prix, décerné annuellement dans un grand hôtel parisien en hommage aux frères Lumières, comptait Jean-Luc Godard dans sa liste 2013 des "nominés".

Projetés tous les deux en avant-première mondiale en Italie, "Es-Stouh" et "Zendj Révolution" n’ont toujours pas été programmés en Algérie. Des films moins récents de M. Allouache ("Normal", 2011), ("Le repenti", 2012) et d’autres oeuvres primées cette année comme le documentaire La Chine est encore loin (2012) de Malek Bensmaïl ont été programmés dans des ciné-clubs ou à des rencontres annuelles d’associations de cinéma, et plus rarement dans des festivals publics.

Des festivals et des rencontres de cinéma à l’étranger ont également accueilli et primé, en 2013, des oeuvres de cinéastes algériens débutants qui se sont orientés vers le court-métrage ou le documentaire.

A l’exemple de Karim Moussaoui, auteur en 2013 du court-métrage Les jours d’avant, sélectionné, entre autres, au 66e Festival de Locarno (Suisse) ou encore "Loubia Hamra"(Haricots rouges) de Narimane Mari qui a raflé trois prix au dernier Festival international du film documentaire de Marseille (France) en juillet.

En dehors des manifestations occasionnelles comme les Journées cinématographiques d’Alger, la diffusion -en Algérie- de ces courts-métrages se heurte à une quasi absence des espaces de projection et de débats cinématographiques.

Devant cette réalité, des professionnels du 7e art avaient plaidé pour la diffusion des courts-métrages algériens à la télévision, un média qui reste, de leur avis, idéal pour la diffusion (large) des courts-métrages, comme l’a démontré le rôle "important" des chaînes publiques en Europe dans la promotion de ce genre cinématographique.

Les réalisatrices algériennes commencent à s’imposer
Des réalisatrices algériennes, jeunes et établies à l’étranger pour leur majorité, auront autant que leur confrères masculins, été régulièrement à l’affiche de festivals internationaux, multipliant pour certaines les distinctions.

A l’exemple de Sofia Djama, auteure en 2011 de "Mollement un samedi matin", qui a reçu en 2013 le Prix du meilleur court-métrage au 2e Festival du film de Louxor (mars 2013, Egypte). Plus habituée aux prix internationaux, la réalisatrice Djamila Sahraoui a pour sa part remporté plusieurs prix avec son drame "Yema" (2012), un film qui a porté haut les couleurs algériennes en remportant l’Etalon d’argent de Yennenga au 23e Festival du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (février 2013, Burkina Faso).

Des courts métrages de fiction ainsi que des documentaires d’autres cinéastes (Yasmine Chouikh, Safinez Bousbia, Fatma Zohra Zamoum, etc) ont également été régulièrement sélectionnés dans des rencontres en France, au Liban aux Etats-Unis et ailleurs. A l’évidence, relèvent tous les observateurs, le manque dans le pays de réseaux de distribution et de salles de cinéma empêche tout simplement le financement adéquat du 7è art, ce qui, du coup, entrave l’épanouissement d’un potentiel créatif important qui existe et qui ne demande qu’à s’exprimer.


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