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Prix littéraire Mohammed DIB
À vos plumes !
11 Août 2012

Le conseil du prix Mohammed Dib lance un appel en vue de l’obtention du prix littéraire du même nom pour les lettres algériennes. Cette session récompensera une œuvre littéraire pour chacune des trois versions proposées à concours : francophone, arabophone et berbérophone.

L’œuvre du candidat devra répondre à plusieurs conditions. Notamment le volulme global de l’œuvre qui devra être d’un minimum de 100 pages, chaque page 30 lignes et chaque ligne 60 signes, conformément aux critères généralement indiqués par les maisons d’édition. Les dossiers de candidatures accompagnés des œuvres en trois (03) exemplaires + CD doivent être déposés au plus tard le 15 mai 2013 au secrétariat permanent du conseil, siégeant au Mechouar de Tlemcen, dans les locaux de l’association La Grande Maison, contre délivrance d’un récépissé de dépôt, ou expédiés par voie postale, recommandés avec accusé de réception, à l’adresse suivante : Association culturelle La Grande Maison, EL Mechouar- BP 364, Tlemcen 13000.
Le conseil du prix Mohamed Dib procèdera, conformément aux dispositions du règlement intérieur, à l’évaluation des œuvres en privilégiant premièrement la valeur littéraire et esthétique de l’œuvre et deuxièmement une œuvre qui devra contribuer au rayonnement des lettres algériennes.
Le conseil annonce également que les travaux présentés pour l’obtention du Prix doivent remplir une autre condition, à savoir une œuvre qui n’a jamais été publiée auparavant.
Pour plus d’informations, vous pouvez vous rendre sur la page facebook de l’évènement.
Mohammed Dib est né dans une famille cultivée d’artisans. Il fait ses études primaires et secondaires en français, sans fréquenter l’école coranique comme c’était l’usage. Après la mort de son père en 1931, il commence autour de 1934 à écrire des poèmes mais également à peindre. De 1938 à 1940 Mohammed Dib devient instituteur, enseignant à Zoudj Bghel, près de la frontière marocaine. Comptable à Oujda,l’année suivante, au service des Subsistances de l’Armée, il est en 1942 requis au service civil du Génie puis, en 1943 et 1944 interprète franco-anglais auprès des armées alliées à Alger.
De retour à Tlemcen en 1945, Mohammed Dib est jusqu’en 1947 dessinateur de maquettes de tapis, réalisés et vendus sous son contrôle. Il publie en 1946 un premier poème dans la revue Les Lettres, publiée à Genève, sous le nom de Diabi. Invité en 1948 aux rencontres de Sidi Madani, près de Blida, organisées par les mouvements de jeunesse et d’éducation populaire, il y fait la connaissance d’Albert Camus, Louis Guilloux, Brice Parain Emmanuel Roblès et Jean Cayrol. Ce dernier deviendra par la suite son éditeur au Seuil à Paris. Il est ensuite syndicaliste agricole et effectue un premier voyage en France. De 1950 à 1952, Mohammed Dib travaille, en même temps que Kateb Yacine, au journal progressiste Alger républicain. Il y publie des reportages, des textes engagés et des chroniques sur le théâtre en arabe parlé. Il écrit également dans Liberté, journal du Parti communiste algérien. En 1951, il se marie avec Colette Bellissant, la fille d’un instituteur tlemcénien, dont il aura quatre enfants. Mohammed Dib lit à cette époque les classiques français, les écrivains américains, les romanciers soviétiques et italiens.
Après avoir quitté en 1952 Alger républicain, Mohammed Dib séjourne à nouveau en France alors que paraît aux Éditions du Seuil La Grande maison, premier volet de sa trilogie Algérie, inspirée par sa ville natale, qui décrit l’atmosphère de l’Algérie rurale. Dans une "écriture de constat", "réaliste", il y témoigne tel un "écrivain public", à partir de faits authentiques, de la misère des villes et des campagnes, des grèves des ouvriers agricoles, des revendications nationalistes naissantes. La presse coloniale critique le roman, ainsi que des membres du Parti communiste algérien qui auraient souhaité y rencontrer un "héros positif", Aragon le défend. Les deux autres volets de la trilogie, L’Incendie et Le Métier à tisser, paraissent en 1954, l’année même du déclenchement de la guerre de libération, et en 1957. Durant cette période Mohammed Dib est, jusqu’en 1959, employé dans la correspondance et la comptabilité commerciale.
Tandis qu’il aborde plus explicitement la guerre d’indépendance dans Un été africain, Mohammed Dib est expulsé d’Algérie par la police coloniale en raison de ses activités militantes. André Malraux, Albert Camus, Louis Guilloux interviennent pour qu’il puisse s’installer en France. Il s’établit alors à Mougins, dans les Alpes-Maritimes, effectuant plusieurs voyages dans les pays de l’Est. En 1962, Qui se souvient de la mer manifeste une bifurcation de son écriture vers l’onirisme, le fantastique et l’allégorique.
Mohammed Dib a reçu de nombreux prix, notamment le prix Fénéon en 1952, le prix de l’Union des écrivains algériens en 1966, le prix de l’Académie de poésie en 1971, le prix de l’Association des écrivains de langue française en 1978, le grand prix de la Francophonie de l’Académie française en 1994, attribué pour la première fois à un écrivain maghrébin. Il a obtenu en 1998 le prix Mallarmé pour son recueil de poèmes L’Enfant-jazz. En 2003 de nombreuses rumeurs faisaient état de la possibilité de l’attribution à Mohammed Dib du prix Nobel de littérature.

Par : Kahina Hammoudi

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