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Institut français d’Alger, spectacle origami-acrobatiquo-dansé
Histoire d’une rencontre
7 Juin 2012

C’est l’histoire d’une rencontre. Tout autour est papier. Il est maladroit et plutôt sauvage, il existe et communique à travers ses propres créations de papier. C’est ce que découvriront les petits et les plus grands avec le spectacle origami-acrobatiquo-danse qui sera présenté par la Cie Les Voisins mardi 12 juin prochain de 15 h à 17 h à l’Institut français d’Alger.

Elle, corps et matière, est fragile, curieuse et admirative. Elle s’invite dans son monde à lui. Ensemble, ils plient les pages d’une histoire. Ils vont tour à tour s’attirer et se rejeter, s’observer et se moquer, s’entraider et se mettre des bâtons dans les roues... jusqu’à parvenir ensemble à de petits succès, avec le papier pour seul baguette magique, celle qui leur permet de communiquer, de voyager entre un rêve à déplier et un monde à recoller.
Le but est de révéler toute la richesse d’une rencontre et ses différentes phases: l’apprivoisement de l’autre, l’adaptation et l’apprentissage de ses codes, les travers et les qualités que nous renvoie l’autre en miroir, la recherche de compromis, l’acceptation de ses différences, l’accomplissement de petites et grandes choses à deux. Cette relation tente d’explorer leur rapport à la matière unique et peu banale que constitue le papier.
Fragile, éphémère mais transformable à l’infini, recyclable mais jetable, vulnérable, froissable.
Ils vont utiliser le papier, comme l’homme use et abuse des ressources dont il dispose, pour s’alimenter, pour s’amuser, pour gagner, se déplacer, se battre, se reposer...

Qu’est-ce que l’origami ?
L’origami est le nom japonais de l’art du pliage du papier, probablement originaire du terme chinois zhézh (plier du papier).
Cet art est daté de la dynastie des Han de l’Ouest (-202 — 9) et aurait été apporté au Japon par des moines via Kogury (pays recouvrant les actuelles Corée) par des moines bouddhistes, il fait partie des arts du papier, où l’on peut également noter le jinzh (papier découpé), terme qui regroupe les techniques de pliage de papier et de papier découpé, mais où le découpage prédomine sur le pliage. Il se serait rapidement développé vers 1200 au sein des rituels bouddhistes, où il aurait eu rapidement un grand succès. C’est ensuite dans l’art du bushi que se seraient développées la découpe et la création de fleurs en origami pour prouver son amitié.
L’origami japonais a certainement ses origines dans les cérémonies où le papier ainsi plié permettait de décorer les tables (le plus souvent les cruches de saké).
Le plus ancien usage de l’origami en religion connu à ce jour est le Katashiro, représentation d’une divinité, utilisé pendant les cérémonies Shinto du temple Ise.
Les historiens ont récemment découvert le modèle perdu du Tamatebako (boîte de Pandore), un objet tiré d’un conte folklorique japonais l’Urashima Tar, dans un livre publié en 1734, le Ranma-Zushiki. Il contient deux images identifiées en 1993 par Yasuo Koyanagi comme modèle du Tamatebako. Masao Okamura, un historien de l’origami, a réussi à recréer le modèle, qui, contrairement à la théorie de l’origami traditionnel, implique du découpage et du collage. Dès le début de l’année 1800, Friedrich Fröbel, qui répandit le modèle du jardin d’enfants, reconnaissait que l’assemblage, le tressage, le pliage et le découpage du papier étaient des aides pédagogiques pour le développement des enfants.Vers 1890, on trouve le livre des amusettes : contenant 104 amusettes et 43 planches par Toto, où le nom«amusette de papier» désigne des origamis. Joseph Albers, père de la théorie moderne des couleurs et de l’art minimaliste, a enseigné l’origami et le pliage du papier dans les années 1920 et 1930. Sa méthode consistait à utiliser des feuilles de papier rondes pliées selon des spirales ou des courbes ; elle influença les artistes modernes d’origami comme Kunihiko Kasahara. Le travail du Japonais Akira Yoshizawa, un créateur prolifique de modèles d’origami et auteur de livres sur l’origami, a inspiré la renaissance contemporaine. L’origami moderne attire des amateurs du monde entier, avec des conceptions toujours plus complexes et de nouvelles techniques : le pliage humide ou wet folding, qui permet au produit fini de mieux conserver sa forme, ou encore les constructions d’origami modulaire (ou kusudama), dans lesquelles plusieurs pièces sont assemblées pour former un tout décoratif. En 1978, en France, apparaît le Mouvement Français des Plieurs de Papier (MFPP), créé par Jean-Claude Correia. Parmi les artistes français, Didier Boursin poursuit son travail éducatif, mélangeant la poésie de l’origami et l’apprentissage des mathématiques par exemple. À noter, ses travaux sur les avions en papier (voir Aerogami) et les pliages de serviettes. Le 7 décembre 2010, une girafe de 4,38m de haut fut créée au centre national d’Amsterdam par un groupe de 30 étudiants.

Par : Kahina Hammoudi

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