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Roger Hanoune, spécialiste de l’archéologie romaine à Alger
«Architecture romano-africaine : techniques et formes originales
21 Juin 2012

Le Centre national de recherche en archéologie a organisé hier un séminaire autour du thème «Architecture romano-africaine : techniques et formes originales». ce séminaire a été animé par Roger Hanoune, spécialiste de l’archéologie romaine au Centre des arts et de la culture du Palais des Raïs (Bastion 23).

A travers cette conférence, Roger Hanoune prolonge d’une certaine façon celle de M. J-C. Golvin (la restitution des villes anciennes, la construction de l’image-idée), et vise à attirer l’attention sur quelques problèmes d’architecture romano-africaine, à la lumière d’une longue expérience de sites archéologiques tunisiens, très similaires à ceux de l’Algérie. Il a notamment souligné que son objectif est « d’essayer de comprendre des réalités qui peuvent nous apparaître, dans le cadre général de l’architecture antique, comme des spécificités ou des originalités de l’Afrique à l’époque impériale romaine ».
Roger Hannoune a passé en revue d’abord des techniques de construction, certaines bien connues comme l’« opus Africanum » pour les murs, et les coffrages sur « tubes » pour les voûtes, d’autres encore à définir pour des variantes curieuses de construction en pierre de taille.
« Les formes propres à l’Afrique sont plus rares, qu’il s’agisse d’architecture publique ou privées, mais un cas au moins est tout à fait remarquable, celui des maisons luxueuses à étage souterrain si bien conservées sur le site de Bulla Regia, dans la plaine de Medjerda », souligne le conférencier.
Il est à préciser que Bulla Regia est un site archéologique important du nord-ouest de la Tunisie, à proximité de la ville actuelle de Jendouba, en lisière de la grande plaine traversée par la Medjerda : les ruines sont repérées sur une cinquantaine d’hectares entre les nécropoles à l’Est et à l’Ouest, la plaine au Sud et le Djebel R’Bia (649 m) au Nord.
Dans les deux séries de problèmes, constructifs et formels, Hanoune a passé en revue les solutions qui ont été présentées : « Certaines sont ethnographiques (influences locales), d’autres positivistes (influences du milieu), d’autres historiques (influence des cultures grecques et  romaines), etc. A chaque fois il faudra essayer de discuter leur pertinence et de réfléchir sur ce que nous avons trop l’habitude de voir sans étonnement. »
Roger Hanoune est maître de conférences honoraire (archéologie romaine) de l’université de Lille 3. Après ses études secondaires à Alger, il a été membre de l’ENS à Paris et de l’Ecole française à Rome. Sa carrière s’est partagée entre trois domaines : l’enseignement de l’art et l’archéologie de Rome (Université de Lille 3, UMR Halma-Ipel CNRS 8164), la pratique de l’archéologie de terrain, en France sur le forum du site de Bavay (Nord) et en Tunisie sur divers sites, principalement Bulla Regia et Pupput, et enfin la gestion de l’archéologie française au sein d’institutions diverses (CNRA Paris, Commissions régionales de la recherche archéologique Centre-Nord et Est).

Par : Kahina Hammoudi

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