La colonisation du Sahara occidental par le Maroc s’est accompagnée par un pillage en règle des richesses de ce territoire. Le Maroc fait fi des résolutions de l’organisation des Nations –Unis (ONU) qui interdisent l’exploitation des ressources de ce territoire
Tous les rapports internationaux confirment cette propension des autorités coloniales marocaines à vouloir exploiter au maximum les minerais du Sahara occidental ainsi que ses richesses halieutiques. Rabat n’a eu de cesse de nouer des relations avec des pays, comme avec des entreprises occidentales notamment pour explorer les richesses du sous-sol du Sahara occidental et les exploiter par la suite. Cela y compris avec les entreprises sionistes, notamment s’agissant des hydrocarbures. Cetteu exploitation effrénée des richesses du Sahara occidental est souvent mise en évidence par les organisations internationales. Dans un récent rapport, c’est le pillage en règle du phosphate du Sahara occidental par le Maroc qui a été mis en évidence. En effet, l’Office chérifien des phosphates (OCP) qui avait pris la maîtrise de Fosbucraa, la société espagnole créée en 1968 pour la mise en valeur des minerais au Sahara Occidental, a réalisé en 2023 un bénéfice net de 1,4 milliard de dollars grâce aux exportations illégales de phosphates.
Même si ce chiffre est loin des recettes record enregistrées en 2022 (2,8 milliards de dollars), il n’en demeure pas moins que cette ressource constitue un instrument de la politique de chantage adoptée par le Maroc pour faire plier certaines capitales sur le dossier du Sahara occidental. Dans un passé récent, l’OCP, devenu le "bras économique" du Makhzen, n’a pas hésité à annuler une commande péruvienne de 50.000 tonnes d’engrais parce que le pays a décidé de rétablir ses relations diplomatiques avec la République arabe sahraouie démocratique (RASD). Pour se rapprocher des plus hostiles, le Maroc a aussi établi des relations de coopération avec ces pays, lançant des projets dans divers secteurs, financés par les recettes tirées des exportations du phosphate sahraoui. Aujourd’hui, le Maroc détient 31% des parts du marché mondial du phosphate grâce à l’exploitation illégale des mines de phosphates du Sahara occidental, situées à BuCraa à 100 kilomètres au sud de Laâyoune occupée. Les réserves sont estimées à 3 milliards de tonnes et les gisements s’étendent sur 250km2. Selon un rapport de l’Observatoire international Western Sahara Resource Watch (WSRW), le phosphate est l’une des principales sources de revenu du gouvernement marocain au Sahara occidental