Les tests de dépistages et autres scanner coûtent excessivement cher. Surtout, quand ils ne sont pas pris en charge, ou très peu, par l’assurance maladie.

C’est la peur qui hante les gens, à l’heure où un dépistage massif de la population semble inévitable pour sortir du cauchemar de la pandémie. C’est une double peine pour bon nombre d’Algériens présentant des symptômes d’une infection au Covid-19. Car, la plupart d’entre eux ne peuvent avoir accès aux tests et autres analyses pour détecter et se prémunir contre la contamination.

Les raisons sont claires et ne sont un secret pour personne. Autant dire que la facture des soins pour les non bénéficiaires de la sécurité sociale, comme pour ceux qui en bénéficient (les tarifs de certaines prestations et appareils ne figurant pas dans la nomenclature de la Cnas), est des plus salées. Pour effectuer certains tests de dépistage, en cette période de vaches maigres, grandement éprouvée par une inflation grimpante touchant les produits de première nécessité, un salarié moyen risque tout bonnement de se ruiner. La dynamique de transmission de l’épidémie est très préoccupante ces derniers jours, d’où la nécessité d’un dépistage massif. Le PCR et les tests sérologiques sont la clé d’une sortie de crise pour diagnostiquer le coronavirus. Malheureusement, les établissements de santé publique sont loin de pouvoir couvrir tous les besoins des citoyens. Toutefois disponible chez le privé mais à des prix jugés exorbitants, au point que certains préfèrent y renoncer. En effet, ils sont loin d’être cléments ces laboratoires et centres d’imageries privés ! Les prix du scanner thoracique tournent autour de 8.000 DA, ceux des tests PCR flirtent avec les 9.000 DA et les tests antigéniques peuvent atteindre les 3.800 DA. Les tarifs des tests sérologiques de détection du virus appliqués par les laboratoires du secteur privé varient entre 1.500 et 4.000 DA.

Paradoxalement, c’est le jackpot, pour ces blouses blanches qui ont dévié la noble vocation de la médecine en général en trabendo, exploitant cette situation et mettant à profit la forte demande exprimée pour rentabiliser leur commerce au détriment des vies humaines censées être protégées. La question est d’autant plus préoccupante que le dépistage joue un rôle essentiel pour endiguer la transmission du virus et contrôler la pandémie. C’est d’ailleurs l’une des recommandations de l’OMS. Le test restera un outil essentiel pour contrôler la pandémie. Or, si on ne sait pas où se trouve le virus, on ne peut pas l’arrêter. En décembre 2020, le gouvernement avait pourtant décidé l’octroi d’aides financières aux citoyens dans les frais engagés pour les examens de scanner et autres tests PCR et antigéniques pour diagnostiquer les contaminations au Covid-19, selon un communiqué des services du Premier ministre, publié le 5 décembre 2020. Une décision aussitôt remisée aux oubliettes. Mais le Covid-19, ne nous a pas oubliés lui ! Il est toujours là, accompagné même de ses nouveaux variants.