Apparemment les relations algéro-françaises semblent être à l’orée d’une nouvelle ère ? De part et d’autre de la méditerranée, comme le confirment les déclarations des responsables des deux pays, on espère un nouveau départ sous de meilleurs auspices.
C‘est le retour de l‘ambassadeur d‘Algérie à son poste en France qui marque, incontestablement, le début de cette nouvelle dynamique. Ce qui fait dire à de nombreux analystes que la crise dans les relations entre les deux pays fait désormais partie du passé. De retour à sa fonction après un séjour en Algérie de plus de trois mois, suite à sa convocation par le gouvernement de son pays pour "consultations" après les propos très malveillants du président français à l‘encontre de l‘Algérie, le diplomate algérien a été notamment reçu à l‘Elysée et au Quai d‘Orsay.
Que ce soit au siège de la Présidence française ou au siège du ministères des Affaires étrangères, le ton des responsables français donne de l‘optimisme quant à l‘avenir des relations entre les deux pays. Reçu successivement par le secrétaire général de l‘Elysée, Alexis Kohler et la directrice Afrique du Nord et Moyen Orient, au ministère de l‘Europe et des Affaires étrangères (MEAE), Anne Gueguen, l‘ambassadeur d‘Algérie en France a exprimé le souhait que son retour "constitue le point de départ d‘une nouvelle étape" et ce au moment ou les responsables français ont, eux aussi, exprimés le même sentiment et se sont félicités de "la reprise des contact" comme l‘a souligné le communiqué de l‘ambassade d‘Algérie en France. Entre les deux pays cette "dernière crise a atteint son paroxysme lorsque Alger, irrité par les propos du président français, Emmanuel Macron, a convoqué son ambassadeur pour « consultations". Le Président Macron a outrepassé toutes les convenues et us diplomatiques en s‘attaquant à l‘Algérie et en mettant en doute l‘existence de la nation algérienne. Macron, en précampagne électorale, a dû céder aux sirènes des voix de l‘extrême droite et des nostalgiques de "l‘Algérie française" prenant ainsi le risque de mettre à mal les relations entre les deux pays.
Car l‘Algérie a vivement protesté contre cette attitude en mettant en demeure la partie française de faire preuve de respect à l‘ égard du sentiment des algériens. C‘était une crise sérieuse et, face à l‘attitude ferme de l‘Algérie, la France a dû s‘employer pour rassurer son partenaire. Le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, s‘est déplacé à Alger pour le dire de vive voix aux plus hauts responsables algériens. C‘est à l‘issue de cette visite que les choses sont rentrées dans l‘ordre. Cela promet en tout cas un nouveau départ du moins c‘est ce qu‘espère la partie algérienne. Ainsi, dès le 31 janvier prochain Alger sera le théâtre où auront lieu des consultations politiques au niveau des secrétaires généraux des ministères des Affaires étrangères des deux pays. Les deux parties auront ainsi l‘opportunité d‘évoquer de nouveau la question de la tenue à Alger de la 5e session du Comité intergouvernemental de haut niveau (CIHN), dont la date n‘a pas encore été fixée.