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Abdelaziz Belaïd; pdt du front el moustakbal, au forum de beur-tv et midi libre
"Certains veulent isoler la Kabylie"
7 Juin 2021

Le président du Front El Moustakbal, Abdelaziz Belaïd, a fait preuve d’optimisme s’agissant de la participation des Algériens aux élections législatives anticipées du 12 juin.

Plaidant pour un gouvernement d’entente nationale et se montrant confiant quant à la transparence du prochain scrutin, il a accusé certaines forces politiques de vouloir jouer avec le feu en tentant d’isoler la Kabylie. Abdelaziz Belaïd, dont le parti participe pour la troisième fois à des élections législatives et qui a, dès le début, soutenu la feuille de route du pouvoir consistant en le respect de la voie constitutionnelle pour résoudre la crise politique alors que certains plaidaient pour une période de transition, a justifié ce choix par la volonté de son parti d’asseoir la stabilité dont a besoin le pays. "Dans tous nos discours nous avons surtout mis l’accent sur l’aspect politique parce qu’il est à la base de la stabilité", dira-t-il, précisant que "sans stabilité politique il n’y a point d’économie". Pour le chef de file du Front El Moustakbal, qui s’exprimait hier au forum de Beur-TV et du site d’information l’Algérie maintenant, dans un passé récent "il y avait un pourrissement et un travail de sape contre la classe politique et maintenant on essaye d’édifier une classe politique".

C’est la raison pour laquelle ce parti n’a eu de cesse d’appeler les Algériens à aller voter le 12 juin en force pour élire cette nouvelle Assemblée populaire nationale (APN). "Une APN qui adoptera de nouvelles lois, contrôlera le gouvernement et jouera un rôle essentiel", dira l’intervenant en précisant, toutefois, que la future APN, qui sera certainement meilleure que celle qui l’a précédée, va voir le jour dans un contexte de crise et c’est pourquoi il lui faut du temps pour jouer pleinement son rôle. Il a aussi estimé que "les prochaines élections ne constitueront pas un critère puisqu’il faudra du temps pour le départ effectif vers la nouvelle ère à laquelle aspirent les Algériens". Belaïd n’a rien laissé transparaître sur les ambitions de son parti. "Oui, nous avons des ambitions pour être une force à l’APN, mais nous ambitionnons davantage à la stabilité du pays. La principale chose est la réussite des élections et qu’elles soient transparentes et propres", dira-t-il.

Pour un gouvernement d’entente nationale

Interrogé sur ses appréhensions quant à l’éventualité de fraude lors de cette élection comme cela a été le cas par le passé, Belaïd s’est montré confiant en indiquant que "le Président a une bonne intention et il faut respecter le choix du peuple. Aussi je n’ai pas à douter et je pense que le scrutin sera transparent". Sur la nature du prochain exécutif à l’issue des élections législatives, le président du Front El Moustakbal dira que son parti "participera à un gouvernement d’entente national dont le programme se distingue par la clarté". Abordant la question de l’éventualité de boycott de cette élection dans la région de Kabylie il a tenu a indiquer que "cette région est similaire à toutes les régions du pays". En d’autres termes il refuse de singulariser la région, car, dira-t-il "il y a des partis qui boycottent cette élection et ce n’est pas une première et d’autres partis qui participent". D’ailleurs il a affirmé que son parti a présenté des listes électorales à Tizi-Ouzou et à Béjaïa. Pour lui "la Kabylie est le coeur battant de l’Algérie". Belaïd a dénoncé certaines attitudes en indiquant que "certains veulent isoler la Kabylie".

Il a soutenu les dernières mesures du pouvoir classifiant le Mak et Rachad comme organisations terroristes. Belaïd a fait aussi des annonces comme celle relative à "l’abandon de la Fonction publique. Chaque secteur, à l’exemple de ceux de la Santé et de l’Éducation, aura un statut particulier", ajoutant "qu’il faut du courage pour cela". Sur la question des salaires il a estimé qu’il faut une réforme globale à travers laquelle "il faut valoriser le travail". Cela concernera aussi le salaire des députés. A ce propos il a dit qu’il "n’est pas adepte du populisme s’agissant justement du salaire des députés sur lequel se focalisent certains commentaires". Abordant l’épineux dossier des crimes coloniaux il a souligné que "la France ne reconnaîtra pas ses crimes si nous on n’est pas en position de force" ajoutons cependant que "tôt ou tard elle le fera".

Par : KAMAL HAMED

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