Le sélectionneur national, Djamel Belmadi, a qualifié "d’importants" les trois matchs amicaux face respectivement à la Mauritanie, le Mali et la Tunisie, pour les prochaines échéances, dont les éliminatoires de la Coupe du monde 2022. "Nous avons des défauts, nous ne sommes pas infaillibles.

Ces matchs amicaux servent à progresser, améliorer les automatismes, intégrer de nouveaux joueurs, on pense au classement Fifa aussi. J’ai tout ça en tête. Nous avons très bien étudié cesmatches, ces équipes. Ces trois matchs sont très importants pour nous", a indiqué le sélectionneur national, hier, lors de sa conférence de presse tenue au centre technique de Sidi-Moussa. "Je ne connais pas les matchs amicaux à ce niveau, il existe des matchs de préparation. Quand on joue un match, il y a toujours des objectifs à faire valoir. Quand on a cette opportunité, on doit en profiter pour plusieurs raisons, dont le classement Fifa. Nous voulons rester aussi dans le Top 5 en vue d’un éventuel barrage pour la Coupe du monde. Ça devrait normalement nous aider même s’il faut être ingénieur en aérospatial pour comprendre le classement Fifa !", a expliqué le selectionneur national. Pour le technicien algérien, le choix de ces trois adversaires s’est fait sur la base de plusieurs paramètres. "La Mauritanie est une équipe en perpétuelle progression, avec de bons résultats récents. Cette équipe est meilleure que le Djibouti que nous allons affronter au mois de septembre prochain. Elle va certainement nous poser des problèmes. Pour le Mali, je dirai que c’est une équipe qui a un gros potentiel. Elle est classée actuellement 9e au classement Fifa, ce n’est pas un hasard.

Une bonne école du football respectable qui continue de former de bons joueurs, avec plus de 30 joueurs en Europe. Je ne serai pas étonné qu’ils soient au sommet dans quelques années. Elle est meilleure que le Burkina-Faso. Le match contre la Tunisie ne sera pas facile. C’est une équipe difficile à manoeuvrer. Mondialiste et demifinaliste lors de la dernière Coupe d’Afrique. C’est une équipe très intéressante aussi qui va nous poser des problèmes, mais qui va nous permettre aussi de progresser", a-t-il expliqué. "La liste : je ne fais pas de cadeau !" Concernant la liste des 30 joueurs retenus pour ce stage et ses trois matchs amicaux, le sélectionneur national confirme qu’il ne fait jamais de cadeau. Pour lui, chaque joueur sélectionné sait pertinemment qu’il a la possibilité d’être jugé. "Ce n’est pas parce qu’ils sont champions d’Afrique qu’ils sont là, c’est parce qu’ils sont sur 24 matches sans défaite. Je ne vais pas tout chambouler, il faudra être prêt d’entrée pour les qualifications en Coupe du monde 2022. Je ne fais pas de cadeau", a indiqué Djamel Belmadi. Et d’expliquer : "Un joueur comme Youcef Atal est un joueur de haut niveau. Il a fait des entraînements de grande qualité avec nous ces derniers jours et je l’ai rarement vu à ce niveau là, il met beaucoup d’envie. Boudaoui, c’est très intéressant ce qu’il a fait pendant la saison. Il a été arrêté dans son élan même en sélection. Il va avoir la possibilité de jouer, il n’a qu’à en profiter pour retrouver sa place.

Les joueurs en fin de cycle, M’bolhi ou autres, sont déterminés à rester du moment qu’ils sont performants et nous permettent de gagner des matchs. Si ce sont les meilleurs, ils le sont, pas de problème d’âge dans le football. Il y a vouloir et pouvoir. Je ne vais pas ramener un jeune parce qu’il est jeune mais rater la qualification ensuite ! Je ne prépare pas forcément le futur, je suis là pour gagner. Si je perds, il n’y a plus de futur. Slimani, j’ai une estime particulière pour lui. J’ai toujours eu une petite attirance pour les joueurs qui ont ce supplément d’âme comme Islam Slimani. Idem pour Brahimi qui est victime de la concurrence. Brahimi est un joueur que j’apprécie humainement. Il est soumis à la concurrence comme tout le monde, malgré son passé récent brillant. On aime beaucoup ce joueur-là. Tout dépend de ses performances. Mais je ne mets pas une croix sur ce joueur. Adlène Guedioura, il aura encore beaucoup de service à rendre à l’équipe ", a-t-il expliqué. Pour certains joueurs locaux qui sortent du lot, à l’image de Sayoud (CRB) et Messaoudi (JSS), l’entraîneur confirme qu’ils sont aussi victimes de la concurrence. "Un Sayoud est en concurrence avec un Boulaya qui est lui aussi en difficulté. Il n’a que trois sélection. Il faut chercher la sélection d’abord, puis essayer de s’accrocher.

Pour le joueur de Saoura, il prendra la place de Delort, Slimani, Bounedjah. Pour Ahmed Touba, permettez-moi de ne pas entrer dans ces rumeurs. Je ne suis pas un entraîneur de rumeurs. Le joueur est là, est venu avec de l’envie. Il ne peut pas réagir à tout ce que la presse peut dire. Le coach de la Belgique a dit que c’était un bon joueur? Tant mieux pour nous ! ", a déclaré le sélectionneur national. "J’ai raté toutes les séances d’entraînement parce que j’étais dans des endroits où je ne devais pas être..." Revenant sur la période de transition au sein du bureau fédéral, le sélectionneur national était dans tous ses états dévoile des faits très graves impliquant des candidats et journalistes. Belmadi confirme que cela a perturbé son travail. "J’ai communiqué parce que mon stage a été perturbé. Je n’ai pas à parler de ma rencontre avec le Président Tebboune. Entre la Zambie et le Botswana, j’ai quasiment raté toutes les séances d’entraînement parce que j’étais dans des endroits où je ne devais pas être. J’ai fait des choses qui n’étaient pas dans mon rôle mais je l’ai fait pour le bien de l’EN.

Des candidats à la candidature se sont permis de m’appeler. Ils disent venir avec des - gens importants et de haut lieu -. Je n’aime pas ce langage-là. Ils veulent être élus en te rencontrant sous la table, mais que veulent- ils de moi? Vouloir voir un coach sous la table avant des élections, pour avoir des avantages. C’est de la corruption non ? Dans l’Algérie nouvelle, c’est fini non ? Ces gens m’entendent. Qu’ils osent dire qu’ils n’ont pas fait ça ! Il y a eu une situation de colère après le stage. Le dernier stage a été chaotique… je ne veux pas qu’on cite ou qu’on associe mon nom à certains événements. J’ai parlé deux fois des élections à la présidence de la Faf . J’ai dit qu’on allait juger le programme et le mandat de Zetchi. Je ne soutiens personne. Mon travail, c’est le football.