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Edition du 6 Janvier 2021



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Plan de relance du président de la république
Vers la disparition du marché noir des devises
6 Janvier 2021

Le ministre des Finances, Aymen Benabderrahmane, a annoncé une disparition prochaine du marché noir des devises en Algérie.

En effet, invité du Forum de la Radionationale, le ministre des Finances, Aymen Benabderrahmane, a annoncé une disparition prochaine du marché noir des devises en Algérie, ainsi qu’une hausse dans la valeur du dinars algérien durant les prochaines années, a rapporté le site Algérie Eco. Dans le détail, le ministre s’est exprimé au sujet du plan de relance du président de la République, qui va oeuvrer dans l’augmentation de la valeur de la monnaie nationale au cours des années à venir. Mais pas que, il a aussi précisé que la suppressiondu marché parallèle de la devise a déjà commencé.

Il est à noter, que dans cette démarche d’éradication du marché noir de la devise en Algérie, plusieurs mesures ont été prises. Ainsi, l’opération a déjà commencé en mars dernier, a indiqué le même responsable. Ceci, à travers la création du marché interbancaire de change. Ce même marché regroupe, en effet, toutes les opérations de change entre les différentes banques et établissements financiers. Cependant, le premier responsable du secteur des Finances, en Algérie, a déclaré que d’autres mesures sont en cours d’exécution.

Il a expliqué, que le marché noir sera totalement éradiqué dans les mois à venir. Toutefois et comme il l’a déjà précisé, le ministre indique que la valeur de la monnaie n’est que le miroir de l’économie du pays. Ce qui explique l’importance de détacher l’économie nationale de la rente pétrolière. Et d’encourager la production locale. En outre, il y aura le développement de la productivité. Ce qui pourra sans doute oeuvrer en faveur du dinar. C’est-àdire, selon l’intervenant, on aura une augmentation de la valeur de la monnaie nationale. Ceci dit, le même orateur a expliqué que l’économie du pays serait plutôt mal structurée, mais pas faible. De plus et avec l’application du plan de la relance économique qui touchera plusieurs secteurs confondus, la valeur du dinar algérien se verra augmenter dans les années à venir. Alors, une restructuration va émerger. Elle fera en sorte d’atteindre un but précis. Il s’agit d’un degré important d’autosuffisance en Algérie en 2021.

"On dépensait sans vérifier la qualité et les conditions de réalisation des projets"

"On dépensait sans vérifier la qualité et les conditions de réalisation des projets.Dorénavant, on va accorder une attention particulière aux modalités de la dépense publique, et à la qualité de cette dépense", a déclaré Aymen Benabderrahmane, ministre des Finances, au Forum de la Chaîne Une de la Radio nationale. Il a parlé d’un grand programme de réforme des finances publiques, des banques et des assurances, avec la promulgation d’une douzaine de textes l’application des lois organiques de finances. "Il s’agit de maîtriser les dépenses, l’utilisation des recettes et les plans d’investissements publics. Cela ne veut pas dire austérité budgétaire. Il s’agit d’une rationalisation des dépenses. Il y aura un contrôle strict sur les dépenses publiques. La dépense publique doit avoir un impact positif sur la société", a-t-il plaidé.

Les affectations budgétaires des ministères annoncées jeudi 7 janvier 2021

Il a évoqué les efforts fournis pour présenter au Parlement, la loi sur le règlement budgétaire (qui contrôle les dépenses autorisées par la loi de finance), dans des délais plus courts. Il a annoncé que les affectations budgétaires pour chaque département ministériel ne se feront plus en mars mais la première semaine du mois de janvier de chaque année. En ce sens, jeudi 7 janvier 2020, tous les départements ministériels et institutions auront leurs budgets. "C’est une prouesse considérable que nous avons fait", a-t-il dit.

Évaluation des banquespubliques sur l’octroides crédits Aymen Benabderrahmane a également déclaré, que des nouvelles mesures relatives à la réforme du système bancaire et à la gestion des banques, seront annoncées la semaine prochaine. Une évaluation se fera, selon lui, dans toutes les banques publiques, sur les conditions d’octroi de crédits à partir de ce mardi 5 janvier 2020. Le but est de dévoiler tous les dysfonctionnements constatés dans les procédures d’octroi de crédits, surtout au niveau des comités chargés d’étudier les demandes de prêts. "In fine, c’est le Trésor public qui subit toute la charge de la mauvaise gestion au niveau des banques", a-t-il dit en parlant d’un "assainissement" du portefeuille des crédits au niveau du Trésor public.

Aucun nouvel impôt dans la loi de Finances 2021

"Vous avez remarqué que nous n’avons introduit aucun nouvel impôt dans la loi de Finances 2021. Il y a même eu un abattement
fiscal pour les salaires entre 40 et 42.000 dinars. La taxe sur le carburant de 1.500 dinars a été supprimée", a précisé le ministre. Il a évoqué le lancement de la réforme du système fiscal, depuis juillet 2020. Les nouvelles mesures relatives à la transparence, à l’équité fiscale et aux facilités fiscales ont été introduites dans la loi de Finances 2021.

Expertise coréenne pour "numériser" les douanes

Le ministre a annoncé que "la numérisation" des services des douanes sera achevée dans quelques semaines. Des experts coréens ont été sollicités pour assurer cette opération. "Ce projet remonte à quelques années. Nous avons déjà franchi plusieurs étapes. Reste quelques procédures à achever.

L’équipe spécialisée coréenne n’a pas pu se déplacer, en raison de la crise de la Covid- 19 (suspension des vols internationaux)",a-t-il indiqué. Les services des douanes ont, selon lui, pris plusieurs mesures ces derniers mois pour réduire la surfacturation dans les opérations d’import-export, à travers notamment, l’échange d’informations avec les services fiscaux et les secteurs ministériels ayant un rapport avec le commerce extérieur.

Réduction de la facture d’importation de huit milliards de dollars

"Nous estimons que la surfacturation constitue de 30 à 35 % de la facture globale d’importation ces dernières années. En 2014, la facture d’importation était de 64 milliards de dollars en raison notamment de la surfacturation", a-t-il rappelé. "Actuellement, nous sommes à 27 milliards de dollars, cela répond aux besoins du marché national. A la fin décembre 2020, nous avons réduit la facture d’importation de 8 milliards de dollars.

Cette réduction sera plus importante en 2021 sans que cela ait un impact sur l’approvisionnement du marché national", a encore détaillé Aymen Benabderrahmane. Il a parlé de mesures fiscales, douanières et commerciales, contenues dans la loi de Finances 2021 pour rendre la production nationale plus concurrentielle par rapport aux produits importés et booster les exportations.

Par : CHAHINE ASTOUATI

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